Mme S. témoigne :
Accompagner un mari opéré d’un cancer de la prostate et depuis ce jour, incontinent, relève à la fois du désir de lui apporter un bien-être physique et psychologique et également de ne pas se laisser soi-même submerger par une pathologie qui touche le couple. J’ai la chance d’être optimiste et positive.
Voici donc ce que j’ai essayé de faire, à l’intuition, pour notre survie :
Être présente à ses côtés dans les moments difficiles : opération, séjour à la clinique, suites opératoires.
- Être attentive à tout ce qui peut apporter un soulagement physique par l’aménagement discret de notre lieu de vie, par le choix de tenues vestimentaires adaptées afin d’éviter gêne et humiliation.
- Parler le plus simplement du monde de la maladie en employant les termes de cancer, incontinence, impuissance, c’est remettre à leur juste valeur place les problèmes pathologiques au lieu de les considérer comme des tabous et des régressions.
- Faire s’exprimer le malade sur ses souffrances, ses sensations, c’est vouloir mieux le comprendre, s’intéresser à lui, partager pour que le fardeau soit moins lourd ; arriver à mettre des mots sur ses angoisses dédramatise les situations et libère énormément.
- Ne pas se lover dans la maladie, mais au contraire, accepter toutes les occasions de vivre intensément : sorties, voyages, sport, activités culturelles, contacts sociaux.
Enfin, regarder autour de soi : il y a toujours plus malheureux…
En conclusion, je dirai que cela ne m’a demandé aucun effort.
Nos enfants et petits-enfants sont eux aussi présents positivement, depuis bientôt cinq ans.
Nous vivons des moments exaltants et nous espérons que cela durera longtemps encore.
Je sais aussi qu’il peut m’arriver des problèmes de santé. Je peux compter sur mon mari pour qu’il soit à mes côtés : il l’a déjà prouvé.
Merci à Mme S. Pour son témoignage plein de tendresse et d’émotions
» A venir : le témoignage d’Henri, son époux
Pour en savoir plus :
Merci pour votre visite et excellente journée
Françoise Soros
Lancement de Prostanet, le site « patient » consacré au cancer de la #prostate et validé par un comité scientifique http://t.co/bLQNlYBk7f
— Françoise Soros (@urofranc) April 8, 2014