Combien de jeunes femmes se posent cette question ?
Dans cette vidéo, le Pr Bernard Hédon, gynécologue-obstétricien au CHU de Montpellier et Président du Collège National des Gynécologues Obstétriciens Français, répond à cette question, en expliquant quand il est vraiment nécessaire de faire une rééducation périnéale après l’accouchement.
Rire, danser, éternuer, porter une charge et même tousser: pour toutes les femmes souffrant de troubles urinaires, une multitude de gestes anodins peut provoquer des fuites, tout comme le simple fait de se lever.
LA TECHNOLOGIE D’ELECTROSTIMULATION MultipathTM
Pour celles qui ne peuvent aller chez un Kiné pour faire la rééducation périnéale ou qui n’ont pas envie de faire cette démarche, il existe une solution à faire à domicile : Femitree
Femifree est d’une grande facilité d’utilisation. L’appareil est composé de deux cuissières munies d’électrodes et s’utilise de manière totalement externe, sans aucune sonde vaginale.
La technologie utilisée est basée sur l’électrostimulation musculaire. Des signaux sont envoyés aux muscles de votre périnée, ce qui les renforce et, vous redonne le contrôle de votre vessie.
Je n’ai pour le moment aucun retour concernant l’utilisation de cette méthode mais je reste cependant sceptique quant aux résultats obtenus. A suivre donc !
La rééducation périnéo-sphinctérienne pour la prévention et le traitement de l’incontinence urinaire et fécale chez les femmes enceintes ou ayant récemment accouché.
Après un accouchement, environ un tiers des femmes souffrent d’incontinence urinaire et jusqu’à un 10ème d’entre elles d’incontinence fécale.
La rééducation périnéo-sphinctérienne est souvent recommandée tant pendant la grossesse qu’après l’accouchement afin de prévenir et traiter l’incontinence.
La rééducation consiste en des exercices que la femme peut faire plusieurs fois par jour pour renforcer les muscles de son plancher pelvien. Ils sont généralement enseignés par un professionnel de la santé, kinésithérapeute, sage-femme.
Quelques rares données montrent que la pratique prénatale d’exercices de renforcement du plancher pelvien rend l’accouchement plus difficile.
À l’inverse, les preuves que cela peut aider s’accumulent.
Il est montré que même les femmes qui n’avaient pas souffert d’incontinence urinaire pendant la grossesse pouvaient réduire le risque d’incontinence pendant les six premiers mois suivant l’accouchement en pratiquant ces exercices pendant et après leur grossesse.
Les exercices sont aussi susceptibles d’être utiles pour les femmes qui ont un risque plus élevé de souffrir d’incontinence urinaire, comme celles qui ont un gros bébé ou celles devant accoucher par forceps.
Les exercices peuvent aussi aider les femmes qui commencent à souffrir d’incontinence après l’accouchement, à limiter les fuites fécales. Il n’y a cependant pas suffisamment de données pour établir si ces effets durent au-delà de la première année, bien que certains résultats indiquent que la pratique des exercices diminue avec le temps.
Portez-vous bien
Françoise Soros
Sources : Boyle R, Hay-Smith EJC, Cody JD, Mørkved S.
Pelvic floor muscle training for prevention and treatment of urinary and faecal incontinence in antenatal and postnatal women. 2012
Un grand nombre de femmes font de la musculation pour tonifier leur silhouette.
La rééducation prescrite en cas de fuites urinaires obéit au même principe, puisqu’elle vise à renforcer les muscles qui soutiennent la vessie.
Mais le périnée et non le « Père inné », c’est quoi ?
Le périnée correspond à une région qui constitue le plancher du petit bassin, c’est-à-dire la région du bassin où se trouvent les organes génitaux externes (vulve chez la femme), et l’anus. Cette région se présente différemment chez la femme, et chez l’homme. Cette zone du périnée, de nature fibreuse, permet le soutien des organes génitaux internes (utérus, vagin). (selon Vulgaris)
Quels sont les exercices à faire au quotidien
En attendant de consulter votre gynécologue ou votre médecin généraliste, vous pouvez déjà faire quelques petits exercices dans la journée comme par exemple :
Le pipi-test (et non le pipi-stop) qui consiste à arrêter volontairement (en une seule fois) le jet urinaire au début de la miction.
Je vous conseille de ne le faire que de temps en temps afin de tester vos possibilités musculaires.
Surtout ne le pratiquez pas si vous êtes sujette à des infections urinaires ou si vous présentez une vessie instable. L’arrêt du jet pourrait couper l’envie d’uriner et favoriser un résidu susceptible de déclencher une infection urinaire.
Si vous présentez une vessie instable, vous pouvez tenir » un calendrier mictionnel » où vous noterez, chaque jour, les horaires et quantités des mictions, les prises et la nature des boissons et les horaires et circonstances des fuites.
Lorsque vous avez un petit moment tranquille, assise en position de détente, vous pouvez répéter plusieurs fois les exercices suivants :
Contractez pendant quelques secondes comme pour retenir une envie d’uriner, puis relâcher .
Contractez quelques secondes comme pour retenir une envie d’aller à la selle.
Contractez la musculature vaginale, serrez, puis relâchez.
Il est préférable de tenir la contraction le plus longtemps possible. Par exemple, en comptant jusqu’à 10.
La seule difficulté est de ne pas contracter vos abdominaux en même temps.
Comment se déroulent les séances de rééducation ?
Voici votre premier rendez-vous chez le rééducateur. Inquiète ? Rassurez-vous, rien d’effrayant.
Entre nous, adressez-vous de préférence à un professionnel qui pratique la rééducation périnéale.
Avant d’entreprendre la première séance de rééducation, deux phases me paraissent importantes :
Une phase d’écoute afin que vous puissiez exprimer les raisons de votre démarche combien difficile.
Une phase d’explication sur le travail rééducatif qui va être fait ensemble
Pourquoi « ensemble » ? Parce qu’une rééducation avec une prise en charge individuelle va permettre de vous guider, de vous rassurer et de vous encourager dans vos efforts. Voici en quoi consiste le traitement rééducatif qui peut associer différentes techniques.
La rééducation manuelle avec :
Rééducation au doigt qui permet de prendre conscience de la musculature périnéale par un contrôle vaginal manuel à un doigt du rééducateur qui joue le rôle de la sensibilité et de rétro-information
La rééducation sur appareil avec choix des deux méthodes suivantes :
Electrostimulation, méthode passive utilisée lorsque la musculature périnéale est insuffisante (une petite sonde est introduite dans le vagin) à l’aide d’un courant électrique provoquant une contraction réflexe et indolore des muscles environnants).
Biofeedback, méthode active qui permet de renforcer la musculature et qui enregistre les contractions dont l’intensité apparaît sur une échelle lumineuse.
En général, 10 à 20 séances maximum suffiront à vous redonner du tonus. Ces séances sont remboursées par la Sécurité sociale.
Il est cependant conseillé de faire un peu d’entretien, comme pour toute musculation, les années suivantes au rythme par exemple de 10 séances par an.
Pour la rééducation périnéale, il est préférable d’avoir votre sonde personnelle que votre médecin ou votre kinésithérapeute pourra vous prescrire et qui est intégralement remboursée par votre Caisse d’assurance maladie.
A noter que la rééducation périnéale du post-partum se pratique chez une sage-femme dans les 90 jours qui suivent l’accouchement. Au bout de ces 90 jours, c’est au kinésithérapeute d’entrer en action selon la loi..