Prostate – Faut-il s’alarmer à la moindre difficulté à uriner ?


Difficulté à uriner ou chute du jet urinaire : faut-il s’alarmer ?

Oui, et rapidement pour un homme de 50 ans ou entre 50 et 70 ans. Il faut envisager une consultation par un spécialiste, un urologue.

Oui, mais sans se presser, si vous avez plus de 70 ans et largement au-delà, car cette gêne est banale ; elle traduit une hypertrophie de la prostate qui augmente de volume et a tendance à comprimer la base de la vessie et le canal de l’urètre qui évacue les urines de la vessie vers la sortie.

La difficulté réside en général en 3 types de symptômes :
– être obligé de se lever la nuit plus d’une fois alors qu’on a bien évacué sa vessie avant de se coucher, c’est la nycturie ; 
– uriner peu et être ainsi obligé d’uriner plusieurs fois de suite dans la même heure, c’est la pollakiurie ;
– avoir un jet faible sans puissance, tel qu’on a tendance « à se pisser sur les bottes ».

Face à ces signes, 2 examens complémentaires doivent être réalisés en plus de l’examen clinique de la prostate réalisé par le médecin : le « toucher rectal » qui touche avec le bout de l’index passé par l’anus, la face postérieure de la prostate à travers le rectum. Il juge du volume de la prostate, de sa fermeté ou dureté, de la présence de son sillon central qui sépare la prostate en 2 lobes droit et gauche. Il peut aussi percevoir un petit nodule dans tel ou tel lobe. En dehors que cet examen n’est pas agréable, il n’est pas douloureux et donne souvent une nette envie d’uriner.

Les 2 examens complémentaires sont « l’échographie prostatique » réalisée par voie transrectale et le dosage dans le sang du taux de PSA.

L’échographie donne le volume de la prostate en centimètres cube et repère une éventuelle zone d’échogénicité hétérogène. Elle peut aussi mettre en évidence des calcifications dans la prostate qui pourront guider l’urologue s’il juge nécessaire de faire une biopsie, c’est-à-dire un prélèvement pour affirmer ou infirmer le diagnostic du cancer de la prostate.

Sources : « Le cancer de la prostate » –  Pr Henri Joyeux et Dr Meng Huor Hay – Editions du Rocher

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Françoise Soros

Un Australien se laisse pousser la barbe depuis 3 ans contre le cancer


C’est la belle histoire du jour

Un Australien, qui se laisse pousser la barbe depuis 3 ans, a décidé de vendre sa crinière 650.000 euros. Objectif, sensibiliser l’opinion publique contre le cancer de la peau.

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Chaque année au mois de novembre, les hommes sont invités à se laisser pousser la moustache dans le cadre du Movember. Objectif ? Sensibiliser l’opinion publique sur les maladies masculines, telles que le cancer de la prostate. Un événement qui a sans doute donné des idées à Scott Maggs : cet Australien se laisse en effet pousser la barbe de trois ans, pour aider la recherche médicale contre le cancer de la peau. Une crinière dont il pourrait bientôt se séparer, puisque celle-ci est désormais en vente pour la modique somme d’un million de dollars australiens (650.000 euros). La dernière étape d’une initiative lancée à la mort de son ami.

Consulter l’article original sur metronews 

Excellente journée

Cancer de la vessie


Cancer de la vessie (Cours infirmier) 

La paroi interne de la vessie est tapissée de cellules transitionnelles qui sont à l’origine de la plupart des cancers de la vessie. L’évolution et la prise en charge dépendent beaucoup du caractère invasif de la tumeur. On distingue le cancer superficiel de la vessie du cancer invasif.

Épidémiologie

Incidence

Le cancer de la vessie est une tumeur peu fréquente. En 2000, 10700 nouveaux cas ont été diagnostiqués. Elle occupe en France le sixième rang par sa fréquence parmi les cancers.

Mortalité

Il représente 3,5 % des décès par cancer.

Population touchée

L’âge moyen est de 65 ans. Il touche 4 hommes pour 1 femme, mais ce taux évolue au fur et à mesure que d’impact du tabagisme chez la femme se fait sentir.

Facteurs de risque

Les facteurs favorisants les plus importants sont le tabac et certains carcinogènes chimiques. A ce titre le cancer de la vessie peut être considéré comme une maladie professionnelle.

Les principales substances industrielles en cause sont :

  • les amines aromatiques
  • leurs dérivés hydroxylés halogénés et sulfonés. (tableau français n°15 des maladies professionnelles)
  • les dérivés de l’aniline
  • certains hydrocarbures polycycliques
  • les dérivés industriels du tryptophane

Par ailleurs on retrouve à l’origine du cancer de la vessie certains médicaments (phénacétine, cyclophosphamide) ou un irradiation pelvienne. Les lésions de bilharziose urinaire peuvent dégénérer en lésions malignes de type cancer épidermoïde de la vessie. Cette pathologie se retrouve principalement en Égypte et en Afrique de l’Ouest. Il existe également une nephropathie tubulo-intertitielle endémique dans la région des Balkans, qui peut se complique en cancer urothéliale. Cette maladie résulte d’une intoxication alimentaire par une mycotoxine, l’ochratoxine A, produite par un champignon des céréales.

Diagnostic

Symptômes

Les éléments cliniques évoquant une tumeur cancéreuse de la vessie sont peu spécifiques. On note en premier lieu l’hématurie micro ou macroscopique, la dysurie, les signes d’infection urinaire à urine claire, les infections urinaires récidivantes, l’altération de l’état général.

Les symptômes cliniques nécessitent une confirmation biologique avec réalisation

  • d’une bandelette urinaire retrouvant l’hématurie,
  • d’un examen cytologique des urines confirmant la présence d’hématies et de cellules anormales,
  • la cystoscopie est l’examen de choix pour visualiser les lésions vésicales et effectuer dans le même temps des biopsies pour études anatomopathologiques des lésions,
  • les examens d’imageries tel le scanner et l’IRM du bassin sont utile au bilan d’extension.

Bilan d’extension

Le cancer de la vessie se développe à partir de la muqueuse interne de la vessie. En absence de traitement, la maladie s’étend au delà de la muqueuse à travers la paroi de la vessie, dissémine au travers des vaisseaux lymphatiques vers les ganglions du petit bassin, et au travers des veines dans l’ensemble de l’organisme pour former des métastases. Le bilan d’extension permet de connaître le stade exact de la maladie, d’appliquer le traitement le mieux adapté et d’estimer le pronostic de la maladie.

Anatomopathologie

Il existe différents type anatomo-pathologiqques de tumeur maligne de la vessie. Le terme cancer de la vessie correspond au carcinome de la vessie. Il en existe trois formes :

  • le carcinome transitionnel est la forme le plus fréquente. Il représente 90 % des cancer de la vessie.
  • le carcinome épidermoïde est plus rare, il correspond à 7 % des cancers.
  • l’adénocarcinome est plus rare, environ 1 %.

Les lésions non carcinomateuses correspondent aux lymphomes et sarcomes de la vessie dont le traitement diffère des carcinomes…

Consulter l’original

Excellente journée 

Le cancer de la prostate, une affaire de couple.


Mme S. témoigne :

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Accompagner un mari opéré d’un cancer de la prostate et depuis ce jour, incontinent, relève à la fois du désir de lui apporter un bien-être physique et psychologique et également de ne pas se laisser soi-même submerger par une pathologie qui touche le couple. J’ai la chance d’être optimiste et positive.

Voici donc ce que j’ai essayé de faire, à l’intuition, pour notre survie :

Être présente à ses côtés dans les moments difficiles : opération, séjour à la clinique, suites opératoires.

  • Être attentive à tout ce qui peut apporter un soulagement physique par l’aménagement discret de notre lieu de vie, par le choix de tenues vestimentaires adaptées afin d’éviter gêne et humiliation.
  •  Parler le plus simplement du monde de la maladie en employant les termes de cancer, incontinence, impuissance, c’est remettre à leur juste valeur place les problèmes pathologiques au lieu de les considérer comme des tabous et des régressions.
  •  Faire s’exprimer le malade sur ses souffrances, ses sensations, c’est vouloir mieux le comprendre, s’intéresser à lui, partager pour que le fardeau soit moins lourd ; arriver à mettre des mots sur ses angoisses dédramatise les situations et libère énormément.
  • Ne pas se lover dans la maladie, mais au contraire, accepter toutes les occasions de vivre intensément : sorties, voyages, sport, activités culturelles, contacts sociaux.

Enfin, regarder autour de soi : il y a toujours plus malheureux…

En conclusion, je dirai que cela ne m’a demandé aucun effort.
Nos enfants et petits-enfants sont eux aussi présents positivement, depuis bientôt cinq ans.
Nous vivons des moments exaltants et nous espérons que cela durera longtemps encore.
Je sais aussi qu’il peut m’arriver des problèmes de santé. Je peux compter sur mon mari pour qu’il soit à mes côtés : il l’a déjà prouvé.

Merci à Mme S. Pour son témoignage plein de tendresse et d’émotions

» A venir : le témoignage d’Henri, son époux

Pour en savoir plus : 

Merci pour votre visite et excellente journée
Françoise Soros

Le CHU de Rouen développe la technique HoLEP


En direct du web

Le CHU-Hôpitaux de Rouen développe la technique HoLEP  (Holmium Laser Enucleation of the Prostate), permettant l’ablation en un bloc de l’hypertrophie bénigne de la prostate.

Le CHU de Rouen s’est équipé en décembre dernier de la technique HoLEP (Holmium Laser Enucleation of the Prostate), permettant l’ablation en un seul bloc de l’HBP, grâce à un endoscope introduit dans le canal de l’urètre à l’aide d’une fibre Laser Holmium de forte puissance (100 watts) et piloté grâce à l’assistance d’un écran vidéo de contrôle.

12ème centre en France

En France, plus de 2 millions d’hommes ayant entre 40 et 70 ans présentent des troubles urinaires en rapport avec une hypertrophie bénigne de la prostate (HBP). En cas d’échec du traitement médical, une intervention chirurgicale leur est proposée. Près de 80 000 interventions sont ainsi réalisées chaque année en France.

Le service d’urologie réalise annuellement 160 à 180 interventions chirurgicales pour HBP. Les premières procédures HoLEP ont eu lieu le 9 décembre 2013 avec des résultats postopératoires satisfaisants. Cinquante à soixante procédures sont prévues au cours de cette année.

Pour approfondir :

– En direct du CHU de Rouen : la technique HoLEP

l’énucléation prostatique par laser-En direct du CHU de Bordeaux :

Excellente journée !