Incontinence urinaire : la ceinture connectée qui va vous changer la vie 


Phénomène assez fréquent chez les personnes âgées, l’incontinence peut également toucher les plus jeunes. Mais mis à part le port d’une couche ou l’opération chirurgicale, peu de solutions s’offrent aux malades.

 Ainsi, pour pallier ce problème, la société Lir Scientific s’est penchée sur la question et a trouvé une solution : une ceinture intelligente capable de prévenir les personnes quand leur vessie est pleine.

image
Ce dispositif nommé « Brightly » est très simple. il s’agit d’une ceinture composée de bio-capteurs qui peuvent voir la vessie de manière non invasive et définir lorsqu’elle est pleine. Associé à la technologie bluetooth il peut alors envoyer discrètement une alerte sur le smartphone de la personne qui sait alors qu’il est temps pour elle de se rendre aux toilettes.

Pour en savoir plus sur ce dispositif : Soocurious

Portez-vous bien
Françoise Soros

Symposium : « L’énurésie chez l’enfant »


Si on estime que « l’énurésie (faire pipi au lit) n’est pas en soi une maladie », il n’en demeure pas moins que « la prise en charge dès le début » de ce problème pouvant avoir un retentissement important sur la vie familiale, scolaire et sociale de l’enfant est « fortement recommandée».
Il est normal que les jeunes enfants mouillent leur lit pendant la nuit.

Mais au-delà d’un certain âge, souvent à partir de cinq ans, âge où l’enfant aurait acquis la propreté corporelle, faire pipi au lit de manière fréquente peu constituer un sérieux problème requérant un suivi et une prise en charge adaptée. Souvent associée à des troubles psychologiques chez l’enfant résultant de différents facteurs, l’énurésie peut résulter également d’un problème physiologique nécessitant un suivi médical. Pour débattre de ces questions et autres avancées par la recherche scientifique dans le domaine de la prise en charge de l’énurésie, un symposium médical, initié par les laboratoires Ferring, a été organisé jeudi à Constantine au profit des pédiatres et pédopsychiatres de la région. Définie comme étant « la miction involontaire, complète, active et inconsciente pendant la nuit chez les enfants de plus de cinq ans », l’énurésie nocturne est, selon le professeur Bouderda, médecin au CHU de Constantine, un problème sérieux à prendre en charge dès le début ». Et ce, a-t-elle soutenu, même si « dans 15% des cas celle-ci se résorbe d’elle-même ». Selon les explications des participants à ce symposium, « si toutefois les causes de l’énurésie ne sont pas totalement comprises » et sont souvent associées par les parents « dans 80% des cas à des troubles d’ordre psychologique », il n’en demeure pas moins que la maladie peut résulter également d’un problème pathologique nécessitant une prise en charge médicale ». Aussi, il est fortement recommandé de consulter un spécialiste, car la maladie peut résulter d’une « combinaison de différents facteurs ». « Il est important de cerner l’histoire morale de l’enfant, parce que l’énurésie peut être la résultante d’un mauvais traitement, d’un traumatisme, d’un stress ou d’un changement de mode de vie à l’image d’un divorce », a estimé Mme Bouderda, notant au passage que le facteur génétique et héréditaire est un des facteurs à prendre en considération. « Dans 77% des cas où les deux parents ont une histoire avec cette maladie, les enfants sont énurétiques ». Bref, statistiques à l’appui, résultats de recherches scientifiques sérieuses, la conférencière a indiqué que l’énurésie touche plus de 15% des enfants de plus de cinq ans et est fréquente notamment chez les enfants de sexe masculin. La prévalence de ce symptôme chez les enfants de plus de 8 ans est de 6%, alors qu’elle est de 1 à 2 % chez les adolescents. Selon des études réalisées au Royaume-Uni, l’énurésie est la maladie chronique la plus répandue après l’asthme, affectant plus d’un demi-million des 5-16 ans.
Lire l’intégralité de l’article sur Reporters
Bonne lecture
Portez-vous bien
Françoise Soros

Enurésie : « Les monstres en dessous »


L’énurésie est un trouble du contrôle de la miction et non de la miction elle-même. L’énurésie est à la fois un symptôme et un état pathologique. Les garçons  sont plus touchés par l’énurésie nocturne que les filles en atteignant une prévalence estimée entre 6 % et 10% à l’âge de 7 ans. Sa fréquence baisse entre 1 et 2% chez les jeunes de 15 ans.

Aussi, ce livre sera une aide considérable pour les parents, enfants dans la compréhension et la gestion de cette problématique.

imaage
Nathan, 11 ans, a un gros secret qui lui pèse lourd sur le cœur : il fait pipi au lit, presque toutes les nuits… Gêné parce qu’il se pense trop «vieux» pour avoir de tels accidents nocturnes, il n’en parle pas à sa mère. Pour éviter qu’elle s’en rende compte, il cache les draps souillés et des sacs de plastique sous son lit, mais ceux-ci semblent parfois prendre vie et se transformer en monstres… Une belle histoire qui traite avec beaucoup de sensibilité, une touche d’humour et beaucoup d’imagination… un sujet qui tracasse beaucoup d’enfants : l’énurésie nocturne.

En voici quelques passages :
– Chapitre 8 : Ce qui devait arriver se produit une fois de plus. Ma tragédie se poursuit cette nuit. La fin du monde vient d’arriver. Misère. Je me lève. Je regard mon réveille-matin. Le 3, 4 et 5 brillent. 3 h 45 donc. Je suis au beau milieu de ma nuit et c’est une fois de plus la sensation chaude et anormale qui me réveille. Je me souviens subitement que je n’avais pas mis de sacs de plastique. Mon drap-housse est tout trempé. C’est une catastrophe, encore plus que les autres nuits.

Je fais une boule avec mon drap et je rejoue aux quilles. Rituel habituel : direction salle de bains pour y laver mon caleçon. savon à vaisselle pour ne pas que ma mère se rende compte que la quantité de savon à lessive a diminué. Me laver les cuisses. Enfiler un sous-vêtement propre. Et revenir dans ma chambre en marchant sur la pointe des pieds pour éviter que ma mère qui dort un étage plus bas ne se réveille.

De retour dans ma chambre, toutefois, je surprends des tentacules de draps envahir le dessous de mon lit et serpenter jusqu’à mes pieds nus ..

Bonne lecture
Voici les références du livre « Les Monstres en dessous »:
–  » Auteur : Simon Boulerice
Éditeur: Montréal : Québec Amérique, 2013.
Collection : Gulliver Jeunesse

Merci pour votre visite et excellente journée
Françoise Soros

Recettes de grand-mère contre l’énurésie


Des primitifs à nos jours, les moyens de traiter l’énurésie sont divers, souvent étonnants mais à savoir s’ils étaient vraiment efficaces. Folklore ou réel traitement ?

Image

Madame de Sévigné donne la recette suivante : 

  •  Pour empêcher les enfants d’uriner au lit, on prend une souris et on la passe au four ou sur une pelle rougie. Suffisamment grillée on la coupe en petits morceaux et on la met dans une omelette avec des laiches (lombrics) que l’enfant mangera.
  •  Ou bien encore prendre des crottes de rat, les mettre au four et quand elles sont bien cuites et friables les mélanger aux aliments des enfants.)
  • Autre traitement : faire coucher les enfants sur une paillasse bourrée de fougères mâles, ou bien encore : frotter avec des orties les reins des enfants atteints de cette infirmité.

— Le saviez-vous ?

Excellente journée 

Françoise Soros

Amirou, né sans vessie, revit ..


Plusieurs jeunes malades maliens, bénéficient d’une prise en charge post-opératoire par les membres de l’association Les cerfs-volants de Goulven. Auparavant ils ont été opérés en France.

amirou

L’histoire
11 h, jeudi matin. Le salon de Marie-Ange et Claude Férec à Langolen résonne des rires de Gwenn, Léa et Amirou. Les petites filles du couple et leur jeune hôte s’en donnent à coeur joie à jongler avec un gobelet en plastique. Le petit Malien est en convalescence chez eux, après une lourde intervention chirurgicale. L’aboutissement d’une longue chaîne de solidarité qui ne date pas d’hier.
À deux voix, le couple raconte : « en 2009, nous étions en voyage touristique au Mali et nous avons fait la connaissance de Demba. Le fils de notre guide souffrait d’une grave déficience urinaire ». De retour en France, il décide, avec l’appui de plusieurs médecins quimpérois de créer l’association « Les cerfs-volants de Goulven », un prénom en hommage à leur fils, lui-même médecin, prématurément disparu. Au final, Demba sera opéré avec succès à Bamako, avec l’assistance de Bernard Charton, chirurgien à Quimper.
Mais, pour certains malades, le Mali ne dispose ni des compétences ni des techniques suffisantes pour une opération sur place. C’est le cas pour Aïssata, en 2010. La petite fille souffre d’une exstrophie vésicale : une absence de vessie entraînant une énurésie permanente et aussi un rejet social.
En mobilisant des fonds, Aïssata sera finalement opérée à Rennes et la première à bénéficier de l’hospitalité langolinoise. Entre-temps, y ont aussi été accueillis Salif et Ibrahim.
Aujourd’hui, c’est donc Amirou qui se refait une santé à la campagne. Pas seulement. « Il est originaire de la région des mines d’or de Kenebia, explique Claude Férec. Là-bas, les enfants sont exploités pour descendre dans les puits dans des conditions épouvantables ». Pas question qu’Amirou affronte cet enfer. « Nous allons tout faire pour qu’il échappe à son destin et nous misons beaucoup sur sa scolarité pour qu’il puisse s’en sortir ».

Lire l’intégralité de l’article sur quimper.maville

Excellente journée 

Poil de Carotte un enfant mal aimé qui faisait pipi au lit !


  Chef-d’oeuvre de Jules Renard,  » Poil de carotte  » dépeint avec cruauté l’enfer d’un enfant mal aimé qui fait tout mais avec maladresse pour se faire remarquer de sa mère qui lui préfère son grand frère et sa soeur.

 En voici quelques extraits.

… Peut-on ou doit-on le dire ? Poil de Carotte, à l’âge où les autres communient, blancs de coeur et de corps, est resté malpropre. Une nuit, il a trop attendu, n’osant demander. Il espérait, au moyen de tortillements gradués, calmer le malaise. Quelle prétention !

Une autre nuit, il s’est rêvé commodément installé contre une borne, à l’écart, puis il a fait dans ses draps, tout innocent, bien endormi. Il s’éveille. Pas plus de borne prés de lui qu’à son étonnement…
Une autre fois, Poil de Carotte raisonne au lieu de se lever. Tôt ou tard, il faudra que je cède, se dit-il. Or, plus je résiste, plus j’accumule. Mais si je fais pipi tout de suite, je ferai peu, et mes draps auront le temps de sécher à la chaleur de mon corps. Je suis sûr par l’expérience que Maman n’y verra goutte……. Comme il lui est arrivé déjà plus d’un malheur au lit, Poil de Carotte a bien soin de prendre ses précautions chaque soir. En été, c’est facile. A neuf heures, quand Mme Lepic l’envoie se coucher, Poil de Carotte fait volontiers un tour dehors ; et il passe une nuit tranquille.
L’hiver, la promenade devient une corvée. Il a beau prendre, dès que la nuit tombe et qu’il ferme les poules, une première précaution, il ne peut espérer qu’elle suffira jusqu’au lendemain matin. On dîne, on veille, neuf heures sonnent, il y a longtemps que c’est la nuit, et la nuit va durer encore une éternité. Il faut que Poil de Carotte prenne une deuxième précaution.Et ce soir, comme tous les soirs, il s’interroge.
« Ai-je envie? se dit-il ; n’ai-je pas envie ? »…

Excellente journée ! 

Comprendre l’énurésie ou pipi au lit


Le contrôle mictionnel relève d’une acquisition progressive durant les premières années de la vie.

Si la propreté, d’abord diurne puis nocturne, est généralement obtenue vers l’âge de 3 ou 4 ans dans près de 70% des cas, de nombreux enfants présentent des fuites d’urine jusqu’à l’adolescence, voire au-delà.

enuresie

Le passage de l’automatisme vésical du nouveau-né à l’activité vésico-sphinctérienne coordonnée et consciente de l’adulte s’effectue habituellement sans aucun problème.
Cette période n’en demeure pas moins une phase critique, parfois même dangereuse chez certains sujets. Des désordres purement fonctionnels peuvent affecter l’enfant et induire, au-delà d’une certaine limite physiologique, une véritable pathologie, jusqu’ici souvent considérée comme organique et que seules les explorations urodynamiques ont permis d’individualiser.

Il s’agit du syndrome d’immaturité vésicale dont le dénominateur commun clinique est représenté par des troubles mictionnels diurnes et (ou) nocturnes, parfois associés chez la fillette à une infection urinaire basse et dont la réalité urodynamique est la persistance d’une hyperactivité vésicale.

Le syndrome d’immaturité vésicale et ses conséquences.

1- Définition
Ce syndrome correspond à la persistance d’une vessie de type infantile automatique, responsable de besoins fréquents mais en ce sens différent que l’enfant cherche maintenant à retenir ses urines.
2- Les signes cliniques
Ce sont des troubles de la continence diurne et nocturne.

 Les troubles mictionnels diurnes sont évocateurs.

Ils sont retrouvés par l’interrogatoire de l’enfant et de l’entourage.
Il s’agit d’une impériosité , d’une pollakiurie et de petites fuites d’urine, responsable de la classique « culotte mouillée ».

  •  la forme « pollakiuriante » :

L’enfant soumis à un besoin impérieux est obligé d’uriner. Il atteint difficilement les toilettes et perd quelques gouttes en chemin. Il développe souvent un véritable automatisme d’où est exclu cet effort de retenue volontaire qui empêche ou retarde l’acquisition de la propreté diurne et entretient la pollakiurie.
Certaines circonstances de la vie sociale de l’enfant (trajets en voiture, mise à l’école…) imposent des rythmes de miction souvent différents des rythmes spontanés, liés aux contractions vésicales non inhibées. L’enfant est alors conduit à un tel effort de retenue qu’il va, avec plus ou moins de facilité, apprendre à éviter la fuite en contractant souvent, au-delà du raisonnable, son plancher pelvien. Ce type de situation explique souvent le caractère secondaire des troubles… alors qu’à la maison tout se passait bien, l’enfant pouvant satisfaire son besoin !

  •  la forme « rétentionniste » :

A force de retenir, certains enfants développent une hypertonie sphinctérienne striée et deviennent rétentionnistes. La vessie augmente sa capacité et ne se vide qu’une ou deux fois par 24 heures . Cette forme est presque toujours le fait d’une mauvaise éducation vésicale et mictionnelle chez des enfants au départ spontanément pollakiuriques.

 Les troubles mictionnels nocturnes : l’énurésie nocturne

Ce qui se passe le jour au niveau du détrusor, soumis à une hyperactivité non ou insuffisamment inhibée, se poursuit la nuit. Mais l’enfant endormi, l’impériosité et le besoin ne suffisent pas toujours à le réveiller. La vigilance, responsable de la réaction sphinctérienne, fait défaut et l’hyperactivité vésicale entraîne … l’inondation.
De nombreux auteurs ont insisté sur le caractère profond du sommeil des enfants énurétiques. C’est évidemment un élément supplémentaire qui ne peut qu’aggraver cet état d’immaturité vésicale sous la forme d’énurésie nocturne. Ceci ne veut évidemment pas dire que toutes les énurésies relèvent d’une immaturité vésicale mais lorsqu’elles sont associées à ces signes diurnes, il est tout-à-fait possible qu’elles fassent partie intégrante du tableau d’immaturité. Elles sont alors accessibles au traitement commun anticholinergique.

Les possibilités thérapeutiques

Il n’y a bien entendu pas de traitement curateur absolu de l’immaturité vésicale. Seul le temps permet l’organisation progressive des mécanismes du contrôle mictionnel par inhibition des centres supra-médullaires tenant sous leur dépendance l’hyperactivité.

  •  Le traitement pharmacologique anticholinergique

L’hyperactivité vésicale est sous une dépendance pharmacologique de type cholinergique. Elle sera tout naturellement combattue par des drogues anticholinergiques. Traiter l’hyperactivité du détrusor revient à réduire l’amplitude de ses contractions non inhibées. Les conséquences sont évidentes. Le jour, l’hypersensibilité contemporaine des pics de pression et responsable des impériosités et des fuites, diminue. L’enfant peut ainsi accroître sa capacité vésicale. Il réduit parallèlement sa pollakiurie et permet à sa vessie de franchir le cap d’une nuit sans perte d’urine.

  •  La rééducation ou l’éducation vésicale

Suivant le type d’expression clinique de l’immaturité, les conseils seront différents.
Aux formes pollakiurantes, on demandera d’essayer de résister dans la mesure du possible aux besoins et d’espacer les mictions : ce qui aura à terme, l’effet d’augmenter la capacité vésicale. Dans tous les cas, on insistera sur l’absolue nécessité d’effectuer des mictions sans forcer, avec un maximum de relâchement périnéal.

A l’opposé, et surtout pour lutter contre l’infection urinaire, on suggérera aux enfants à tendance rétentionniste d’augmenter leur fréquence mictionnelle.

Un carnet régulièrement tenu, la participation de l’entourage familial ou scolaire arrivent très souvent à régler le problème.
Dans tous les cas, le recours aux techniques de biofeedback est toujours bénéfique mais ce type de rééducation ne s’adresse qu’à des enfants suffisamment grands et motivés auxquels l’on aura su expliquer le caractère fonctionnel de leur trouble.

… Ne pas oublier enfin que le temps est un Maître, et que lui seul permet de régler le problème à terme… car le seul traitement de l’immaturité est l’acquisition progressive de la maturation vésicale.

Merci pour votre visite et excellente journée

Françoise Soros

Sources :
Réf. Averous M. : Le syndrome d’immaturité vésicale J.Uro