Des envies pressantes ! Que peut-on faire ?


Urgence, envies pressantes, urgenturie, impériosité, des termes qui conduisent au même résultat : « un besoin brusque et difficilement contrôlable d’uriner ». Forme bien particulière d’incontinence urinaire.

Voici un article qui vient de paraître de Jean-Yves Nau. Dans lequel, il explique  le fonctionnement de ce symptôme appelé aussi « hyperactivité vésicale ». Vous y trouverez des conseils pour gérer plus facilement votre quotidien.
Lire l’article de Jean-Yves Nau  :  Que faire en cas d’envies pressantes

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Françoise Soros

Impériosité. Paroles de patiente et de dentiste


Il y a des fois où les mots entendus dans son cabinet (pas celui où l’on fait la pause-pipi) valent réflexion !

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C’est le cas d’une patiente qui vient en rééducation périnéale pour un problème d’impériosité (envies pressantes).

5 séances se sont écoulées et je lui demande :

  • Moi : Madame JJJJJ, comment allez-vous ? Avez-vous été ennuyée depuis la dernière séance ?
  • La patiente : Tout va bien, plus de problème. Je gère.
  • Moi : mais c’est très bien. Mais comme ça, d’un seul coup ?
  • La patiente : je me suis fait enlevé une dent et depuis je n’ai plus de problème
  • Moi : c’est étonnant mais que dit votre dentiste ?
  • La patiente : il ne comprend pas

Mais alors, quel est le rapport, s’il y en a un, entre une dent en moins et les impériosités ? Pas de réponse pour le moment. Alors, comme on dit « ça lui a coupé la chique ».
En attendant, la patiente est ravie mais comme il lui reste encore 5 séances à faire, elle préfère cependant, les terminer. Au cas où !

Conclusion
Si vous avez des envies pressantes d’uriner, allez-vous faire enlever une dent, c’est radical.
Et si cela n’était pas suffisant, n’hésitez-pas, pour une autre dent.

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Françoise Soros

La Kétamine, drogue du viol et quand la vessie pleure !


Le sujet abordé est celui de la consommation de Kétamine et de ses conséquences sur le système vésical.

Consommée à long terme et de façon régulière, cette drogue peut altérer la muqueuse de la paroi vésicale induisant des troubles vésicaux graves et irréversibles.

Bad trip

Découverte en 1962 mais utilisée en pratique clinique qu’en 1970
La kétamine est un produit utilisé en anesthésie humaine et vétérinaire.
C’est un hallucinogène 

En tant qu’usage « détourné » donc illicite, c’est aussi  :

  • la drogue « de la rue », la drogue « du viol »

Habituellement vendue sous forme de poudre, de comprimés ou de capsules. 

Parfois appelée Special K, drogue de club, K, KitKat, Kchai..
A noter que dans de nombreux pays, la kétamine est considérée
comme un stupéfiant pouvant entraîner des troubles graves

 Important  :  la kétamine est inodore et sans saveur et facile à dissoudre dans un liquide, elle peut être glissée discrètement dans une  boisson sans être décelée

Quel est l’impact de cette substance sur la vessie ?

La Kétamine, en « usage détourné donc illicite » peut, en plus de lésions cérébrales entraîner des désordres vésicaux du nom de « ketamine bladder syndrome » associés ou non :
– plaies de la vessie et/ou fibrose
– difficulté pour uriner (dysurie)
– douleurs pelviennes
– urgences mictionnelles
– cystites interstitielle
– sang dans les urines (hématurie)..

Un article paru sur halifaxcourier lance un message d’alerte
concernant ces produits toxiques.

La police de West Yorkshire note une augmentation notable de jeunes ayant des problèmes de vessie
suite à la prise de ces produits dopants kétamine et méphédrone.
Le « ketamine bladder syndrome » est un phénomène relativement récent
puisque les premiers symptômes sont apparus en 2007 dans toute la superficie du globe.
Au cours de ces dernières années, aussi bien en Europe, en Asie, au Canada,
aux Etats-Unis et plus récemment le Royaume Uni, les cliniciens ont affirmé avoir soigné des jeunes toxicomanes pour ces troubles graves et qui, dans certains cas, présentaient des dommages irréversibles de la vessie.*

Et « Les symptômes peuvent persister jusqu’à un an ou plus après que la personne cesse d’utiliser la kétamine »

Ne pas oublier que son utilisation est illicite et réprimée par la loi française. Inscrite sur la liste des stupéfiants depuis 1997.

Si votre adolescent présente des épisodes d’incontinence alors que ce n’est pas son habitude, il est primordial d’établir un dialogue  avec lui et de consulter un professionnel de santé.

Pensez à tous les inconvénients qu’engendre la prise de ces stupéfiants. 

Pas que du rêve, en fin de compte !

Sources :

Crédit photo : flickr – damienroudeau

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Françoise Soros

Urgences urinaires, ne courez-plus, des solutions existent


L’incontinence urinaire concernerait près de 2 à 3 millions de personnes de tous âges en France. En l’absence de prise en charge, les fuites d’urine peuvent s’aggraver et même contraindre la personne à l’isolement.

  • Tous les ans, l’Association Française D’Urologie (AFU) organise la Semaine de la Continence Urinaire pour informer le public sur les troubles de la continence urinaire et les différents traitements.
  • Les thèmes abordés seront les suivants : 
    • Place de l’urgenturie dans l’incontinence urinaire
    • La prise en charge médicale de l’incontinence urinaire par urgenturie
    • L’urgenturie de l’homme : une affaire de spécialiste

Un moyen de sensibiliser le public pour préserver la continence urinaire tout au long de sa vie.

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La Semaine de la Continence a lieu du 7 au 12 avril 2014

  • Le thème de la semaine de la continence est pour cette année : l’urgenturie qui se distingue par des envies impérieuses difficilement contrôlables pouvant résulter par des fuites urinaires. L’urgenturie est précédée par un besoin urgent d’uriner.
  • L’incontinence urinaire par urgenturie existe à tout âge, aussi bien chez la femme que chez l’homme. D’où la nécessité de s’informer et de consulter soit le médecin référent soit l’urologue.

Pour en savoir plus  :

 

 

Articles conseillés :

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Françoise Soros

(Photo Flickr : enricomaioli)

Incontinence urinaire chez les femmes sportives


Les tabous ont la vie dure, surtout chez les femmes sportives de haut niveau, plongées dans un univers de tradition masculine, tournées vers la performance . Elles sont loin d’exprimer à leurs soignants (pas toujours prêts à leur écoute) ces fuites déshonorantes.
Il en est de même pour les femmes pratiquant un « sport de loisir » comme le démontre l’étude ci-dessous. 

Un petit sondage en fin d’article vous attend. Merci de prendre quelques minutes de votre temps, pour y répondre

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Une étude épidémiologique (1) à propos de 100 cas faite par le Service d’urologie du Centre Hospitalier de Mons (Belgique) est fort instructive sur l’incontinence urinaire chez les personnes sportives.

L’analyse épidémiologique de l’incontinence urinaire, réalisée chez cent femmes pratiquant un « sport loisir » à raison de 1 à 2 fois par semaine et non dans le cadre d’une compétition , a révélé :
Une fréquence extrêmement élevée de 31% de déficiences sphinctériennes à 34 ans.

Un interrogatoire extrêmement détaillé a permis de constater que certains éléments pouvaient contribuer de manière significative à l’incontinence.
L’âge, le nombre et le déroulement des accouchements, la kinésithérapie du post-partum, les sports pratiqués, les circonstances des pertes, les changements de sport apparaissent comme des éléments dont il faut tenir compte dans le mécanisme de l’incontinence urinaire d’effort.

Il n’apparaît pas clairement que les antécédents , urologiques, neurologiques ou l’existence d’une irritabilité urétrale, un temps de miction allongé ou l’existence d’une pollakiurie aient une influence majeure sur l’incontinence des sportives.

  • La moyenne d’âge des femmes interrogées était de 29,7 années.
  • La moyenne d’âge pour les femmes continentes était de 27,6 années et 34,7 années pour les femmes incontinentes.

Bien que 50% des femmes ayant accouché présentaient de l’incontinence, 25% des nullipares en présentaient également !

Parmi les femmes sportives incontinentes, 65% n’avaient pratiqué que de la kinésithérapie abdominale en post-partum.
23% de ces patientes pratiquent le jogging et 18% ont changé de sport en raison de leur affection.

La prise en charge précoce de ces problèmes est quasi inexistante pour des raisons multiples. Ceci doit certainement nous inciter à informer davantage les jeunes femmes de l’existence fréquente de ce problème et des remèdes non agressifs qu’en tout intelligence elles pourraient utiliser préventivement.

Conclusion toute personnelle :

  • Bien que cette étude ne soit pas récente, la problématique reste quasi la même en 2014 et il serait important que les médecins prennent le temps d’informer davantage les jeunes femmes ! 
  • Si vous avez des adolescentes, n’hésitez-pas à leur conseiller en langage simple, de contracter de temps en temps leur périnée. Même chose pour les adolescents..
  • Veiller à vous préserver d’une descente d’organes (prolapsus) que le sport intensif pourrait favoriser si votre périnée manque de tonicité. Ce sera l’objet d’un prochain article.

Testons un peu notre vessie : 

 

Articles complémentaires :

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Françoise Soros

Sources
(1) A.J. Thierry, M.Neerdal

 

L’instabilité vésicale


Elle se manifeste par des contractions vésicales anormales qui provoquent des fuites d’urine fréquentes, diurnes ou nocturnes, précédées d’une sensation de besoin impérieux.

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Robinet eau

  Une des grandes causes d’incontinence urinaire chez la femme est l’instabilité vésicale, caractérisée par des contractions anarchiques et excessives des muscles de la vessie. Normalement, ces derniers ne se contractent que lorsqu’elle est pleine – les médecins disent en réplétion – signalant ainsi le besoin d’uriner.

Dans l’instabilité vésicale, les muscles peuvent se contracter à tout moment, même si la vessie n’est pas encore pleine.

 Voici trois exemples de questions en faveur de cette forme d’incontinence :

  •  Pouvez-vous vous retenir lorsque vous ressentez le besoin d’uriner ?
  • Dans le cas d’une forte envie d’uriner, et d’avoir été obligée de vous retenir longtemps,  avez-vous eu une perte d’urine sans notion d’effort ?
  •  Est-ce que le bruit, la vue, la sensation d’entendre de l’eau qui coule déclenche chez vous une envie d’uriner.

D’autres anomalies sont liées à l’incontinence, la mauvaise position de la vessie et aussi de l’utérus (descente, prolapsus).

Là encore, les accouchements difficiles sont incriminés. Mais une fragilité constitutionnelle aggravée par une constipation opiniâtre ou une obésité, peuvent avoir les mêmes conséquences.

Le besoin d’uriner devient alors imprévisible et impérieux, au point de provoquer parfois des fuites abondantes. D’autant plus d’ailleurs, que la fréquence des mictions, en petite quantité à chaque fois et de nuit comme de jour, s’accroît considérablement. C’est ce que l’on appelle la pollakiurie, évoquée en général lorsque le nombre des mictions est supérieur à 7 le jour, et 2 la nuit.

Ces symptômes ont un fort retentissement sur la vie quotidienne de la femme. En toutes circonstances elle doit anticiper la survenue d’un besoin impérieux, le risque d’une fuite et le cortège de gène et d’angoisse que cela entraîne. Bien que très invalidante, l’instabilité vésicale fait encore trop souvent l’objet d’un tabou. Il en résulte un retard à la consultation. Pourtant des traitements efficaces existent. Fondés sur l’association de médicaments et de séances de rééducation, ils apportent une nette amélioration des symptômes. (1)

Articles complémentaires :

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Françoise Soros

Sources :
(1) Destination santé