Incontinence : une jeune femme témoigne


Anaïs souffre d’incontinence précoce. Comme elle, 15% des femmes de moins de 40 ans sont touchées par ce problème. Elle a accepté de témoigner à visage caché.

Une gêne quotidienne qui oblige à être constamment sur ses gardes. A 32 ans, Anaïs doit vivre avec des problèmes de fuites urinaires. Elle a souhaité témoigner à visage caché car l’incontinence est souvent considérée comme honteuse ou propre aux personnes séniles.

« C’est pas agréable. Je me dis qu’à 30 ans, ça n’est pas normal. »

Cependant, il lui tenait à cœur d’en parler. Cette mère de famille ne s’attendait pas à de telles contrariétés quelques temps après son deuxième accouchement.

Malgré 40 séances supplémentaires de rééducation du périnée, rien n’y a fait.

« Je n’ai pas envie de vivre avec ça, car je sais que plus ça va aller, plus ça va empirer »

Alors, en accord avec son gynécologue, Anaïs a décidé de se faire opérer. Un geste chirurgical existe pour mettre un terme à l’incontinence. Toutes opérations confondues, c’est l’une des plus efficaces, selon le chirurgien gynécologue Rémy Schmied. Elle consiste à placer une bandelette en dessous de l’urètre qui va le comprimer pour empêcher les fuites.

Voir la vidéo ci-dessous :
Une opération contre l’incontinence précoce chez les femmes

Les femmes premières concernées par l’incontinence
Les femmes sont plus concernées que les hommes par l’incontinence. Grossesse, accouchement, ménopause affectent leur corps. Comme Anaïs, certaines jeunes mères souffrent de ce qu’on appelle l’incontinence d’efforts. Cela veut dire qu’un éternuement, un rire ou faire du sport peut provoquer une fuite urinaire.

L’opération qu’a eu cette femme est dispensée par des chirurgiens gynécologues spécialistes ou par des urologues.

Source de l’article

Bonne lecture
Françoise

Incontinence : un marqueur de maladies chroniques ?


Les conditions médicales chroniques sont fréquentes chez les femmes souffrant d’incontinence urinaire. Cette étude de l’Université de l’Alabama à Birmingham nous en dit plus, en suggérant l’incontinence comme un vrai marqueur de maladies chroniques et précisément d’hypertension, d’hypercholestérolémie et de maladies pulmonaires, en particulier l’asthme. Ces conclusions, présentées dans le British Journal of Urology (BJU) International engagent à creuser ces associations par de nouvelles recherches.

Incontinence urinaire : Un marqueur de maladies chroniques ?
BJU International
Seuls 11% des femmes atteintes d’incontinence ne présentent aucune autre maladie chronique

Les conditions médicales chroniques sont fréquentes chez les femmes souffrant d’incontinence urinaire. Cette étude de l’Université de l’Alabama à Birmingham nous en dit plus, en suggérant l’incontinence comme un vrai marqueur de maladies chroniques et précisément d’hypertension, d’hypercholestérolémie et de maladies pulmonaires, en particulier l’asthme. Ces conclusions, présentées dans le British Journal of Urology (BJU) International engagent à creuser ces associations par de nouvelles recherches.

Il s’agit d’une analyse des données de 3.800 femmes souffrant d’incontinence urinaires et ayant participé aux vagues des National Health and Nutrition Examination Surveys, menées de 2005-06 à 2011-12. La première conclusion est que seulement 11% des participantes ne présentaient pas d’autres problèmes de santé chroniques. Plus largement les chercheurs ont étudié les données de prévalence, chez ces participantes pour 12 affections chroniques et ont exploré les associations entre ces maladies chroniques et le type et la sévérité de l’incontinence. Enfin, l’équipe a pris en compte l’âge, le niveau d’études, l’origine ethnique, certains antécédents gynécologiques, et l’adiposité. L’analyse montre que :
Seuls 11% de ces participantes incontinentes ne présentaient aucune maladie chronique ;
parmi les participantes incontinentes qui présentaient au moins une affection chronique, 4 catégories ont pu être identifiées :
les participantes à risque cardiovasculaire récent ;
les participantes à risque cardiovasculaire plus ancien ;
les participantes atteintes d’asthme;
les participantes atteintes de maladies chroniques multiples.
Lire l’intégralité de l’article sur santelog

Bonne journée
Françoise

Conférence « Prévenir et faire face à l’incontinence


Conférence-Débat subventionnée par l’ARS (Agence régionale de santé)
Jeudi 15 janvier de 15h à 17h
Lieu :
Générations13
44 rue de Vandrezanne
75013 PARIS

Prévenir et faire face à l’incontinence urinaire
Par le Docteur Rodica Balan-Moratto, gériatre
– Retentissement sur la vie sociale, sexuelle et professionnelle
– Faire le point des idées reçues et surmonter le tabou : facteurs de risque, prévention, symptômes…)
Rééducation, traitements médicaux, chirurgicaux et approches complémentaires.

Entrée libre

Portez-vous et à bientôt
Françoise Soros

IU : qu’attendent les femmes de leur médecin ?


Incontinence urinaire – L’attente des femmes n’est pas tout à fait la même que celle du médecin.

Salle d'attente
En premier, ce qu’elles attendent, c’est un traitement qui :
– Les soulage
– Leur permette de vivre normalement
– Que cela leur donne un confort pour elle et dans leurs relations avec les autres.

Tandis que le médecin ou le chirurgien serait plus dans l’attente d’un résultat anatomique.

Pourquoi beaucoup de femmes n’en parlent pas ?
– Parce que c’est une pathologie jugée « inévitable ». C’est normal, c’est naturel, pensent-elles
– Que l’incontinence urinaire (IU) est une conséquence naturelle des accouchements et du vieillissement
– Qu’elles éprouvent de la « gêne » pour en parler
– Qu’elles ont peu d’information sur les traitements
– Qu’elles ont peur du traitement notamment de la chirurgie

Et tant que l’on dira que c’est naturel, les femmes n’en parlerons pas et elles ne s’occuperont pas d’elles !
Et ce n’est pas à la femme d’aborder le sujet mais au médecin de poser la question.

Qu’attendent les femmes ?
Elles attendent une information sur :
– Leur symptôme et leur donner le mot médical
– Leur anatomie
– Leur normalité
– Les possibilités thérapeutiques et pas seulement celles pratiquées par le médecin ou dans le service
Elles attendent aussi le respect de leur choix avec  :
– L’assurance d’un accompagnement quelque soit leur choix ou la possibilité d’avoir accès à un autre thérapeute ou équipe
– Une prise en charge pluridisciplinaire et progressive adaptée à leur attente ..

Pour conclure :
Il est primordial que la femme reste « acteur » de sa prise en charge
Le médecin lui, doit être un  conseiller, opérateur en accompagnement du suivi thérapeutique

Le médecin à travers l’interrogatoire et son bilan doit ouvrir la possibilité à des questions .. que l’on n’ose pas aborder.
Et même en l’absence de réponse, il doit apporter une information par l’examen clinique et des commentaires.
Il faut avoir des questionnements qui aide la femme à s’exprimer !

Merci pour votre visite et à bientôt
Françoise Soros

Sources : Pierre MARÉS – 23èmes Journées Infogyn 2009

Incontinence urinaire et sexualité au féminin masculin


Les troubles urinaires, puisqu’ils touchent les parties génitales peuvent avoir des incidences sur les rapports sexuels, en particulier l’incontinence urinaire. Souffrir d’incontinence urinaire lors d’un rapport sexuel peut provenir de plusieurs origines :

1. En premier lieu, elle peut être le résultat d’une insuffisance sphinctérienne liée à une incontinence d’effort. La pression urétrale défaillante, dans le cas d’une incontinence d’effort, empêche le maintien du canal de l’urètre fermé lors d’efforts, c’est la raison pour laquelle changer de position lors d’un rapport sexuel ou l’acte de pénétration seul peut provoquer des fuites urinaires.
2. En second lieu, elle peut provenir d’une contraction anarchique du muscle de la vessie, appelé détrusor, cette contraction est due à l’émotion qui peut provoquer l’incontinence par instabilité vésicale. 
3. Enfin, il existe des cas limités de fuites qui surviennent au moment de l’orgasme, c’est ce qu’on appelle un paroxysme émotionnel, tout comme la peur ou le fou rire peuvent provoquer une perte partielle du contrôle du cerveau sur certaines parties du corps, incluant le contrôle de la vessie.

De plus l’incontinence urinaire peut également provoquer un blocage psychologique. Ainsi, chez certains hommes qui souffrent d’incontinence urinaire consécutivement à une opération de la prostate, quelques-uns sont trop honteux pour avoir des relations sexuelles, de peur de laisser s’écouler de l’urine dans le vagin de leur partenaire. Ces hommes souffrent alors d’un blocage et n’osent que très rarement en parler, ne serait-ce qu’à leur épouse.

Pour les femmes, la situation est similaire, avoir une fuite urinaire pendant l’acte sexuel peut s’avérer très incommodant, à la fois pour elle et pour son partenaire. Certaines femmes croient alors, et à tort, souffrir d’un blocage sexuel. Ce n’est en fait pas du tout le cas, puisqu’il s’agit simplement d’une réticence due à la crainte d’une fuite urinaire. Le fait est que la paroi avant du vagin est très proche de l’urètre, le canal par où s’écoule l’urine. Le pénis, durant la pénétration, stimule cette région et la fait gonfler, car excitée. L’effet indésirable apparaissant alors est un faux besoin d’uriner. Cela est simplement le signe d’une excitation au plus haut degré. Il n’est donc pas conseillé d’arrêter ou d’interrompre l’acte sexuel, mais bien au contraire de continuer jusqu’à la jouissance car ce faux besoin d’uriner indique la jouissance proche. Et pour celles qui ont encore un doute, il suffit d’uriner avant l’acte afin de vider complètement la vessie.

Les conséquences d’une incontinence urinaire pendant les relations sexuelles peuvent être dramatiques. La plupart des femmes ont évidemment honte et ont l’impression d’être salie, de ne plus être désirable voire même d’être malodorante. C’est pourquoi il est important de bénéficier d’un suivi à la fois psychologique et sexologique. D’autant que l’incontinence est très souvent associée au vieillissement, ce qui provoque chez certaines femmes un sentiment de honte, elles ne se sentent plus féminines. Il faut donc en parler, avec ses proches si possible, ou sinon se rendre dans des associations spécialisées afin d’éviter à tout prix le repli sur soi, résultat de la peur du regard des autres.

Le dialogue est donc primordial lorsqu’on souffre d’incontinence urinaire lors des relations sexuelles. Bien sûr, il n’est pas facile d’en parler avec quiconque, car le sujet est particulièrement intime, et on se sent honteux. Un médecin représente donc l’interlocuteur préféré, il est là pour dédramatiser et conseiller, le premier conseil à donner, c’est d’uriner juste avant un rapport sexuel. Un médecin pourra également diagnostiquer la cause de l’incontinence, à condition toutefois d’en parler suffisamment tôt avec lui. Et pour celles qui n’avaient pas eu de réponse adaptée ou de traitement approprié il y a quelques années, n’hésitez pas à consulter à nouveau car les progrès médicaux pour traiter l’incontinence sont réels. Il est tout à fait possible de retrouver un appareil urinaire efficace et compatible avec une vie amoureuse. La première chose à faire, c’est bel et bien d’oser en parler !

L’urine peut paraître sale alors qu’en fait elle ne l’est pas du tout, c’est un liquide stérile, parfaitement propre. Elle aide d’ailleurs à nettoyer l’urètre, après un rapport sexuel, et à le débarrasser d’éventuelles bactéries qui seraient apparues. Ces bactéries, si elles ne sont pas éliminées, vont remonter dans la vessie, se développer et provoquer une infection. C’est pourquoi il est nécessaire d’uriner après un rapport sexuel, même si le besoin ne se fait pas ressentir : c’est une mesure d’hygiène importante, loin d’être romantique mais indispensable. Car des infections urinaires récurrentes vont amoindrir le désir et l’envie de faire l’amour.

Pour celles qui font l’amour et afin d’éviter les accidents au cours des rapports sexuels, des solutions simples existent, il suffit de vider la vessie avant un rapport, de privilégier les changements de position lents, de ne pas hésiter à consulter un urologue qui pourra prescrire un traitement médicamenteux. Il est également possible de faire de la rééducation et des exercices pour renforcer le périnée. Enfin et avant toute chose, discuter de l’incontinence, de ses conséquences, des sentiments éprouvés, des peurs ressenties est un moyen indispensable et incontournable de gérer ce trouble.

Merci pour votre visite et à bientôt

Françoise Soros

Source : Un autre regard sur l’incontinence

 

 

Nouveau centre de pelvi-périnéologie au CHU de Poitiers


Actualité du jour 

Afin de faciliter le parcours des patients, ce nouveau centre de pelvi-périnéologie est doté d’une expertise multidisciplinaire dans le traitement des incontinences.

La mission de ce centre est la coordination dans la prise en charge des troubles de la statique pelvienne (descentes d’organes) et la prise en charge de l’incontinence.

Avec aussi, la prise en charge des troubles neuro-urologiques (vessie hyperactive et vessie rétentioniste chronique) et les troubles ano-rectaux (constipation, incontinence anale et rectale).

Source : Le CHU de Poitiers

Merci pour votre visite et excellente journée

Françoise Soros