Incontinence urinaire chez les femmes sportives


Les tabous ont la vie dure, surtout chez les femmes sportives de haut niveau, plongées dans un univers de tradition masculine, tournées vers la performance . Elles sont loin d’exprimer à leurs soignants (pas toujours prêts à leur écoute) ces fuites déshonorantes.
Il en est de même pour les femmes pratiquant un « sport de loisir » comme le démontre l’étude ci-dessous. 

Un petit sondage en fin d’article vous attend. Merci de prendre quelques minutes de votre temps, pour y répondre

Image

Une étude épidémiologique (1) à propos de 100 cas faite par le Service d’urologie du Centre Hospitalier de Mons (Belgique) est fort instructive sur l’incontinence urinaire chez les personnes sportives.

L’analyse épidémiologique de l’incontinence urinaire, réalisée chez cent femmes pratiquant un « sport loisir » à raison de 1 à 2 fois par semaine et non dans le cadre d’une compétition , a révélé :
Une fréquence extrêmement élevée de 31% de déficiences sphinctériennes à 34 ans.

Un interrogatoire extrêmement détaillé a permis de constater que certains éléments pouvaient contribuer de manière significative à l’incontinence.
L’âge, le nombre et le déroulement des accouchements, la kinésithérapie du post-partum, les sports pratiqués, les circonstances des pertes, les changements de sport apparaissent comme des éléments dont il faut tenir compte dans le mécanisme de l’incontinence urinaire d’effort.

Il n’apparaît pas clairement que les antécédents , urologiques, neurologiques ou l’existence d’une irritabilité urétrale, un temps de miction allongé ou l’existence d’une pollakiurie aient une influence majeure sur l’incontinence des sportives.

  • La moyenne d’âge des femmes interrogées était de 29,7 années.
  • La moyenne d’âge pour les femmes continentes était de 27,6 années et 34,7 années pour les femmes incontinentes.

Bien que 50% des femmes ayant accouché présentaient de l’incontinence, 25% des nullipares en présentaient également !

Parmi les femmes sportives incontinentes, 65% n’avaient pratiqué que de la kinésithérapie abdominale en post-partum.
23% de ces patientes pratiquent le jogging et 18% ont changé de sport en raison de leur affection.

La prise en charge précoce de ces problèmes est quasi inexistante pour des raisons multiples. Ceci doit certainement nous inciter à informer davantage les jeunes femmes de l’existence fréquente de ce problème et des remèdes non agressifs qu’en tout intelligence elles pourraient utiliser préventivement.

Conclusion toute personnelle :

  • Bien que cette étude ne soit pas récente, la problématique reste quasi la même en 2014 et il serait important que les médecins prennent le temps d’informer davantage les jeunes femmes ! 
  • Si vous avez des adolescentes, n’hésitez-pas à leur conseiller en langage simple, de contracter de temps en temps leur périnée. Même chose pour les adolescents..
  • Veiller à vous préserver d’une descente d’organes (prolapsus) que le sport intensif pourrait favoriser si votre périnée manque de tonicité. Ce sera l’objet d’un prochain article.

Testons un peu notre vessie : 

 

Articles complémentaires :

Merci pour votre passage et excellente journée
Françoise Soros

Sources
(1) A.J. Thierry, M.Neerdal

 

Jogging, Marche, Périnée : le trio infernal !


Voici un article trouvé pour vous et que je vous livre tel quel.

« J’ai fait pipi à la culotte » Une réalité bien courante et non dite !

Jogging  marche rapide  périnée ... Que faut il choisir

Jogging, marche rapide, périnée … Que faut il choisir ?

Ça sent déjà bon le printemps, on a envie de bouger, de se tonifier … mais certains inconforts peuvent nous forcer à faire un choix. Mon boulot m’amène à côtoyer un public très féminin et le fait que je sois maman/sportive peut se révéler utile lorsque l’on me parle de sport à impact.

Pour s’affiner au printemps, une furieuse envie de jogging nait chez beaucoup d’entre nous, et pourtant, ces impacts peuvent engendrer des désagréments non négligeables .La marche rapide est souvent pratiquée pour se remettre en forme et se préparer à la course, mais c’ est aussi une bonne solution si vous n’aimez pas ou ne pouvez pas courir : articulations fragiles, incontinence d’effort, etc.

J’ai fait pipi dans ma culotte !
C’est super tabou, et pourtant c’est une réalité que l’on rencontre souvent.

Et ce tabou nuit énormément ! On n’ose pas en parler, donc on ne sait pas vers qui s’orienter pour résoudre ce problème.L’incontinence urinaire de la femme reste de nos jours un symptôme non déclaré et donc sous-évalué. Elle toucherait 40 à 60% des mamans. Il existe plusieurs types de perte d’urine mais, dans le cas des impacts, il s’agirait plus souvent incontinence à l’effort.

L’incontinence d’effort se définit comme perte involontaire d’urine lors d’efforts dans la vie courante tels que les éternuements ou la toux. Elle est provoquée par une augmentation brutale de la pression dans l’abdomen, donc très en relation avec les activités physiques qui augmentent toujours cette poussée vers le bas. Elle peut survenir pendant la course, les sauts et les soulèvements de charges.

Rappelons que le plancher pelvien est un groupe de muscles qui tapisse le bassin (chez l’homme aussi!). Il peut subir des dommages avec les grossesses, la ménopause, certaines interventions chirurgicales, mais aussi des problèmes de constipation chronique…et la mauvaise pratique sportive.

Des solutions ?
Comme toujours, je vous encourage à filer voir votre gynéco ou votre kiné spécialisé (ou encore sage femme). Les kinés disposent souvent d’un matériel adéquat et peuvent faire un boulot formidable en quelques séances seulement. Évidemment, il faudra aussi voir la pratique sportive habituelle. Est-elle adaptée ou pas? Il y a des sports à impacts, et d’autres dont les impacts sont plus faibles. Pendant les séances (voir après), on pourrait recommander la natation, le cyclisme, la marche, le yoga…et les bons abdominaux qui s’effectuent en creusant le ventre et en diminuant au maximum les pressions néfastes.

Merci pour votre visite et excellente journée

Françoise Soros

La suite de cet article sur rtl.be