Descente d’organe : les symptômes


45% des femmes âgées entre 40 et 80 ans ont un risque d’être victime d’une descente d’organe.

Appelée également prolapsus, ce trouble est causé par le chute de l’utérus dans le bassin et malgré sa fréquence il reste tabou. Douleurs dans le dos, mal de ventre, constipation… Découverte des symptômes avec le Dr Elizabeth Paganelli, secrétaire générale du Syngof et gynécologue médicale à Tours.

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Descente d’organe : c’est quoi 
Le terme de prolapsus définit la descente d’un organe. Le prolapsus utérin correspond ainsi à la descente de l’utérus dans le petit bassin. Il peut s’associer à la descente du vagin, de la vessie, du rectum…
Quelles causes ? Un prolapsus survient lorsque les moyens de fixation de l’utérus font défaut : muscles releveurs du périnée, ligaments. Cet événement est favorisé par des grossesses répétées, un accouchement trop rapide ou s’étant accompagné de déchirures du périnée, la naissance d’un gros enfant, en particulier après un forceps.
La baisse des oestrogènes liée à la ménopause facilite également l’apparition d’un prolapsus génital en raison de la perte d’élasticité des tissus qu’elle induit. Un excès de poids, des facteurs familiaux représentent autant d’éléments prédisposants.

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Bonne lecture et à bientôt
Françoise Soros

Place de l’IRM fonctionnelle dans la pathologie du plancher pelvien


L’IRM ou Imagerie par résonance magnétique est un examen complémentaire, très performant, dans la compréhension de la physiopathologie des troubles de la statique pelvienne.

IRM

Imagerie par résonance magnétique

Le but de l’IRM est la réalisation de séquences dynamiques proches des conditions naturelles permettant d’etudier la trophicité de la musculature pelvienne, les prolapsus et autres pathologies en pré-opératoire. En post-opératoire, cet examen permet d’évaluer les résultats, de comprendre les échecs ou d’évaluer les récidives  : 20 à 30% de récidives entre 5 et 10 après chirurgie.

Les troubles de la miction sont rencontrés chez 30% des femmes après la ménopause. Actuellement, de plus en plus de femmes jeunes consultent pour des troubles mictionnels.  Ces troubles peuvent se présenter sous forme de diverses symptomatologies conduisant à consulter des spécialistes différents et conduisant à des avis différents.

Le prolapsus pelvien est une atteinte complexe pluri comportementale, ce qui peut expliquer les échecs de la chirurgie où les récidives.

L’examen IRM permet d’étudier la statique et la dynamique pelvienne et va donc essayer d’établir une corrélation radio-clinique. Il comporte deux temps pour une durée de 20 minutes :

  • Une phase statique
  • Une phase dynamique pour laquelle la patiente doit effectuer une retenue en contraction plus une phase de de repos et ensuite des poussées en évacuation. Chaque séquence durant 15 secondes.

L’examen est réalisé sans injection de produit de contraste et non à jeun. Il requiert l’opacification par gel du vagin et du rectum.

Grâce à des repères anatomiques très bien visualisés, le radiologue peut apprécier et mesurer les différents prolapsus et les quantifier. Cette étude permettra donc de poser et d’orienter les indications chirurgicales.

Tout  acte chirurgical du périnée devrait bénéficier d’une IRM pelvienne dynamique au préalable.

Merci pour votre visite  et à bientôt
Françoise Soros

Le texte à été rédigé par le Docteur Corinne Verdier-Slawinski, radiologue, que je remercie pour la qualité de son analyse en références aux :

  • Professeur J.P Rouanet – Nice
  • Docteur S. Novellas, radiologue – Nice

Prolapsus des organes pelviens


C’est quoi un prolapsus ?
C’est une descente des organes pelviens qui se produit lorsque les muscles du plancher pelvien  sont affaiblis ou endommagés et ne peuvent plus soutenir ces organes.

L’utérus est le seul organe qui peut descendre dans le vagin.

Lorsque la vessie et les intestins sont descendus, ils font pression contre les parois du vagin mais ne descendent pas dans le vagin.Le prolapsus est une situation qui peut causer beaucoup d’inconfort et de détresse.Toutefois, il est important de noter que le prolapsus des organes pelviens n’est pas uniquement réservé aux «personnes âgées ». La moitié des femmes qui consultent ont entre 30 et 60 ans. Mais beaucoup de femmes ne présentent pas de symptômes.

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Le Prolapsus est aussi appelé : utérin, utéro-vaginal, génital , urogénital ou prolapsus de la paroi vaginale.

Quels sont les types de prolapsus 
Il existe différents types de prolapsus qui peuvent survenir dans la région pelvienne et  sont divisés en trois catégories selon quelle région du vagin est affectée : région antérieure de la paroi vaginale, région postérieure ou vers le haut du vagin. Il est possible de cumuler plus d’un type de prolapsus.

1- Prolapsus de la partie antérieure de la paroi vaginale :
Cystocèle ou prolapsus de la vessie
Urétrocèle ou prolapsus de l’urètre

2- Prolapsus de la partie postérieure de la paroi vaginale :
Rectocèle ou prolapsus du rectum ou du gros intestin
Entérocèle  ou prolapsus de l’intestin grêle

3- Prolapsus du dôme vaginal
Prolapsus utérin

Quelles sont les causes et les facteurs de risque ?
Grossesse et accouchement
Le vieillissement et la ménopause
L’obésité, les fibromes ou les  tumeurs
La toux chronique
Le port de poids
Antécédents de chirurgie pelvienne

Comment gérer le quotidien avec un prolapsus ?
Vivre avec un prolapsus est un combat permanent, tant sur le plan émotionnel que sur le plan physique. Voici quelques conseils qui pourront vous aider dans votre quotidien :
Évitez de rester debout pendant de longues périodes.
Faites des poses en position semi allongée dans la journée
Prévenir ou corriger la constipation
Pratiquez les exercices de Kegel pour renforcer votre plancher pelvien. Cela peut vous aider à maintenir les organes en place dans la région pelvienne. Contractez vos muscles pelviens comme si vous essayiez d’empêcher l’urine de couler ou de retenir un gaz. Comptez jusqu’à 10 en maintenant la contraction, détendez-vous, puis répétez. Essayez de faire au moins trois séries de 10 contractions par jour

Traitements
Il existe différentes possibilités pour traiter un prolapsus, comme la rééducation périnéale, les ovules vaginaux, les pessaires et les interventions chirurgicales.
La chirurgie
Bien que l’hystérectomie soit encore couramment réalisée chez des femmes ayant une descente d’organe  il existe de nombreuses  techniques chirurgicales disponibles. Seul votre médecin pourra les proposer en fonction  de votre état, du type spécifique de votre prolapsus et surtout de votre détermination. La chirurgie peut être réalisée par une incision abdominale, par voie laparoscopique (à travers une petite incision dans le ventre) ou du vagin. Le but de la chirurgie est de repositionner les organes et les fixer dans les tissus environnants.

Questions à poser à votre médecin :
Quel type de prolapsus puis-je avoir ?
Peux t’il continuer à se dégrader ?
Quel est le taux de réussite du traitement ?
Quels sont les avantages et les risques potentiels ?
Quel traitement ou quelle chirurgie me conseillez-vous et pourquoi ?
Quelles sont les options de traitement si je veux encore avoir des enfants ?
Quelles sont les conséquences du traitement sur ma fonction sexuelle ?
Combien de temps après le traitement, puis-je reprendre mes activités quotidiennes ?

En fonction des réponses apportées à vos questions et votre acceptation ou non de cette gêne, vous êtes seule juge de décider de la suite à donner. Tout en ayant à l’esprit, qu’une descente d’organes est une atteinte à votre féminité. Un jour ou l’autre, vous vous déciderez certainement à franchir le cap de l’intervention.

Merci pour votre visite.
Françoise Soros

 

Incontinence : demande de recours contre un fabricant de produits de maille transvaginale


Québec : Un cabinet d’avocats a déposé une demande de recours collectif contre Tyco Healthcare Group Canada ULC (Covidien)

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Les produits de maille transvaginale (aussi appelés produits de maille du bassin, maillage vaginal, treillis transvaginal, treillis chirurgical, bandelette chirurgicale ou sous-urétrale, hamac, ou élingue) sont utilisés pour traiter l’incontinence urinaire et le prolapsus des organes pelviens chez les femmes. Ces produits sont soupçonnés d’avoir un niveau élevé de défaillances et un taux de complications élevé causant des blessures qui peuvent entraîner des ré-opérations fréquentes, des lésions souvent débilitantes et des dommages graves et irréversibles. *

Cette demande en recours vise beaucoup de femmes au Canada se plaignant de dommages graves consécutifs à cette intervention. De type, adhérences, saignements, infections à répétitions, odeurs nauséabondes, érosion..

Les réclamations pourraient se chiffrer à plusieurs millions de dollars, selon l’avocate. D’autres recours collectifs similaires, contre cinq autres manufacturiers de produits analogues, ont été intentés aux États-Unis, au Canada et au Québec.**

A savoir si ces produits de maillage sont utilisés en Europe ? Affaire à suivre de près et le demander à votre chirurgien avant de vous faire opérer pour une incontinence urinaire et/ou descente d’organes.

Merci pour votre visite et excellente journée
Françoise Soros

Sources :

Pour en savoir plus :

Nouveau centre de pelvi-périnéologie au CHU de Poitiers


Actualité du jour 

Afin de faciliter le parcours des patients, ce nouveau centre de pelvi-périnéologie est doté d’une expertise multidisciplinaire dans le traitement des incontinences.

La mission de ce centre est la coordination dans la prise en charge des troubles de la statique pelvienne (descentes d’organes) et la prise en charge de l’incontinence.

Avec aussi, la prise en charge des troubles neuro-urologiques (vessie hyperactive et vessie rétentioniste chronique) et les troubles ano-rectaux (constipation, incontinence anale et rectale).

Source : Le CHU de Poitiers

Merci pour votre visite et excellente journée

Françoise Soros