Les fuites d’urines précoces et tardives après adénomectomie


1.1 Lorsque le malade perd ses urines à l’ablation de la sonde urétrale, plusieurs éventualités doivent être envisagées :
• L’incontinence de stress : l’incontinence de stress et les mictions impérieuses peuvent se voir dans le post-opératoire immédiat. Elles sont souvent associées à la cicatrisation de la loge prostatique et disparaissent dans les semaines qui suivent l’intervention.
Ces complications surviennent dans 6 à 10 % des cas.

• Les fuites d’urines par regorgement : elles procèdent soit d’un obstacle cervical, telle une sclérose cervico-prostatique précoce, soit de la présence de tissu prostatique résiduel. Le diagnostic nécessite la recherche clinique d’un globe vésical, la mesure du résidu et une urétrographie rétrograde.
• Les fuites par contractions anarchiques du détrusor ou mictions impérieuses doivent être évoquées une fois affirmée la liberté de la filière cervico-urétrale.

1.2 Lorsque les fuites persistent à distance de l’intervention, un examen urologique complet est indispensable.
Cet examen doit comprendre un examen clinique urologique et neurologique.
• L’examen neurologique est indispensable afin d’éviter une intervention prostatique pour des troubles urinaires d’origine neurologique. Plus que de fuites après prostatectomie proprement dite, il s’agit alors de fuites neurogènes, éventuellement aggravées par l’intervention chirurgicale et de pronostic réservé car de traitement très difficile.
• L’instabilité vésicale par contractions anarchiques du détrusor ou mictions impérieuses,soupçonnées sur les données de l’interrogatoire (précession du besoin d’uriner sur les fuites) est affinée par la cystométrie. Une étiologie précise ayant été éliminée, cette instabilité peut être traitées médicalement par les anticholinergiques en l’absence de contre-indications d’ordre général.
• L’incontinence par altération du système sphinctérien distal peut être isolée ou associée aux manifestations précédentes.
– isolée, elle se traduit par des pertes d’urines sans contraction vésicale, ni altération de la perméabilité urétrale, tantôt modérée à la toux et à la fatigue en position debout, ailleurs permanentes diurnes et nocturnes.
– elle peut être associée à une instabilité vésicale et surtout à un obstacle cervical ou urétral.

La survenue d’une incontinence urinaire après adénomectomie correspond à plusieurs mécanismes distincts :
– immédiatement après l’ablation de la sonde, les causes les plus fréquentes sont les mictions par regorgements et l’instabilité vésicale dont les effets sont majorés par le retard à la mise en jeu du système sphinctérien distal et le foyer inflammatoire de la loge d’adénomectomie. Dans les deux cas, le traitement est le plus souvent extrêmement efficace.
– à distance de l’intervention, si certains cas relèvent d’une instabilité vésicale accessible à la thérapeutique, nombreux sont ceux qui relèvent d’une altération plus ou moins étendue du système sphinctérien associé éventuellement à une sclérose obstructive du col ou de l’urètre postérieur.

Les principes de la rééducation vont donc tenir compte de ces orientations diagnostiques et tenter d’améliorer le confort post-opératoire du patient par un traitement périnéal pré-opératoire approprié.

Sources : IIIè Congrès National du groupe de recherche en rééducation d’uro-gynécologie et pathologie digestive. A.J. Thiry

Portez-vous bien
Françoise Soros

Joaquín Albarrán, pionnier de l’urologie


Pionnier de l’urologie, premier chirurgien en France, à pratiquer la prostatectomie par voie périnéale, Joaquín María Albarrán y Domínguez est né à Sagua-Grande à Cuba le 9 mai 1860. 

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Pionnier de l’urologie, Albarran aura été le premier chirurgien en France à pratiquer la prostatectomie par voie périnéale. En 1908, il publia une série statistique de plus de cent cas avec une mortalité inférieure à deux pour cent ; les résultats éloignés étaient favorables et la guérison complète dans la totalité des cas. Cette technique a été abandonnée au profit des abords antérieurs ou des voies endoscopiques. 

Albarran a aussi développé une méthode expérimentale de l’exploration de la fonction rénale qui sera dénommée plus tard « épreuve ou test d’Albarran ». Il améliora aussi la cystoscopie en inventant le levier d’Albarran qui permet une plus grande précision des mouvements du cystoscope pendant le cathétérisme de l’uretère. Enfin, Il décrivit, conjointement avec Halle, le Bacillus pyogènes appelé par la suite Bacterium Coli. 
Lire l’article original sur legeneraliste
Le saviez-vous ?

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Françoise Soros
Photo : capture écran

Le cancer de la prostate, une affaire de couple.


Mme S. témoigne :

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Accompagner un mari opéré d’un cancer de la prostate et depuis ce jour, incontinent, relève à la fois du désir de lui apporter un bien-être physique et psychologique et également de ne pas se laisser soi-même submerger par une pathologie qui touche le couple. J’ai la chance d’être optimiste et positive.

Voici donc ce que j’ai essayé de faire, à l’intuition, pour notre survie :

Être présente à ses côtés dans les moments difficiles : opération, séjour à la clinique, suites opératoires.

  • Être attentive à tout ce qui peut apporter un soulagement physique par l’aménagement discret de notre lieu de vie, par le choix de tenues vestimentaires adaptées afin d’éviter gêne et humiliation.
  •  Parler le plus simplement du monde de la maladie en employant les termes de cancer, incontinence, impuissance, c’est remettre à leur juste valeur place les problèmes pathologiques au lieu de les considérer comme des tabous et des régressions.
  •  Faire s’exprimer le malade sur ses souffrances, ses sensations, c’est vouloir mieux le comprendre, s’intéresser à lui, partager pour que le fardeau soit moins lourd ; arriver à mettre des mots sur ses angoisses dédramatise les situations et libère énormément.
  • Ne pas se lover dans la maladie, mais au contraire, accepter toutes les occasions de vivre intensément : sorties, voyages, sport, activités culturelles, contacts sociaux.

Enfin, regarder autour de soi : il y a toujours plus malheureux…

En conclusion, je dirai que cela ne m’a demandé aucun effort.
Nos enfants et petits-enfants sont eux aussi présents positivement, depuis bientôt cinq ans.
Nous vivons des moments exaltants et nous espérons que cela durera longtemps encore.
Je sais aussi qu’il peut m’arriver des problèmes de santé. Je peux compter sur mon mari pour qu’il soit à mes côtés : il l’a déjà prouvé.

Merci à Mme S. Pour son témoignage plein de tendresse et d’émotions

» A venir : le témoignage d’Henri, son époux

Pour en savoir plus : 

Merci pour votre visite et excellente journée
Françoise Soros

Le CHU de Rouen développe la technique HoLEP


En direct du web

Le CHU-Hôpitaux de Rouen développe la technique HoLEP  (Holmium Laser Enucleation of the Prostate), permettant l’ablation en un bloc de l’hypertrophie bénigne de la prostate.

Le CHU de Rouen s’est équipé en décembre dernier de la technique HoLEP (Holmium Laser Enucleation of the Prostate), permettant l’ablation en un seul bloc de l’HBP, grâce à un endoscope introduit dans le canal de l’urètre à l’aide d’une fibre Laser Holmium de forte puissance (100 watts) et piloté grâce à l’assistance d’un écran vidéo de contrôle.

12ème centre en France

En France, plus de 2 millions d’hommes ayant entre 40 et 70 ans présentent des troubles urinaires en rapport avec une hypertrophie bénigne de la prostate (HBP). En cas d’échec du traitement médical, une intervention chirurgicale leur est proposée. Près de 80 000 interventions sont ainsi réalisées chaque année en France.

Le service d’urologie réalise annuellement 160 à 180 interventions chirurgicales pour HBP. Les premières procédures HoLEP ont eu lieu le 9 décembre 2013 avec des résultats postopératoires satisfaisants. Cinquante à soixante procédures sont prévues au cours de cette année.

Pour approfondir :

– En direct du CHU de Rouen : la technique HoLEP

l’énucléation prostatique par laser-En direct du CHU de Bordeaux :

Excellente journée !