Périnée et sport : prudence


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Périnée et sport : prudence

Certaines pratiques mettent à rude épreuve le périnée par un phénomène mécanique simple : les sauts, les impacts répétés ou encore la contraction des abdos augmente la pression intra-abdominale. Une pression qui se répercute sur le périnée, socle inférieur de notre abdomen. Le risque ? La survenue d’une incontinence à l’effort ou, pour le dire plus simplement, ces quelques gouttes qui mouillent la culotte durant le running.
S’il est vrai que le risque augmente avec l’âge et le nombre de grossesses, être jeune ou ne jamais avoir eu d’enfant ne garantit pas non plus une protection absolue. Quelle que soit la tranche d’âge, le sport peut multiplier de trois à cinq le risque d’incontinence urinaire à l’effort et ce pour toutes les pratiquantes. Enfin, le fait d’être régulièrement constipée est un autre facteur de risque car les efforts pour aller à la selle fragilisent le périnée.

Source : http://www.ilosport.fr/sante/articles/sportives-protegez-votre-perinee/
Photo : pixabay

Portez-vous bien et à bientôt
Françoise Soros

Incontinence urinaire chez les femmes sportives


Les tabous ont la vie dure, surtout chez les femmes sportives de haut niveau, plongées dans un univers de tradition masculine, tournées vers la performance . Elles sont loin d’exprimer à leurs soignants (pas toujours prêts à leur écoute) ces fuites déshonorantes.
Il en est de même pour les femmes pratiquant un « sport de loisir » comme le démontre l’étude ci-dessous. 

Un petit sondage en fin d’article vous attend. Merci de prendre quelques minutes de votre temps, pour y répondre

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Une étude épidémiologique (1) à propos de 100 cas faite par le Service d’urologie du Centre Hospitalier de Mons (Belgique) est fort instructive sur l’incontinence urinaire chez les personnes sportives.

L’analyse épidémiologique de l’incontinence urinaire, réalisée chez cent femmes pratiquant un « sport loisir » à raison de 1 à 2 fois par semaine et non dans le cadre d’une compétition , a révélé :
Une fréquence extrêmement élevée de 31% de déficiences sphinctériennes à 34 ans.

Un interrogatoire extrêmement détaillé a permis de constater que certains éléments pouvaient contribuer de manière significative à l’incontinence.
L’âge, le nombre et le déroulement des accouchements, la kinésithérapie du post-partum, les sports pratiqués, les circonstances des pertes, les changements de sport apparaissent comme des éléments dont il faut tenir compte dans le mécanisme de l’incontinence urinaire d’effort.

Il n’apparaît pas clairement que les antécédents , urologiques, neurologiques ou l’existence d’une irritabilité urétrale, un temps de miction allongé ou l’existence d’une pollakiurie aient une influence majeure sur l’incontinence des sportives.

  • La moyenne d’âge des femmes interrogées était de 29,7 années.
  • La moyenne d’âge pour les femmes continentes était de 27,6 années et 34,7 années pour les femmes incontinentes.

Bien que 50% des femmes ayant accouché présentaient de l’incontinence, 25% des nullipares en présentaient également !

Parmi les femmes sportives incontinentes, 65% n’avaient pratiqué que de la kinésithérapie abdominale en post-partum.
23% de ces patientes pratiquent le jogging et 18% ont changé de sport en raison de leur affection.

La prise en charge précoce de ces problèmes est quasi inexistante pour des raisons multiples. Ceci doit certainement nous inciter à informer davantage les jeunes femmes de l’existence fréquente de ce problème et des remèdes non agressifs qu’en tout intelligence elles pourraient utiliser préventivement.

Conclusion toute personnelle :

  • Bien que cette étude ne soit pas récente, la problématique reste quasi la même en 2014 et il serait important que les médecins prennent le temps d’informer davantage les jeunes femmes ! 
  • Si vous avez des adolescentes, n’hésitez-pas à leur conseiller en langage simple, de contracter de temps en temps leur périnée. Même chose pour les adolescents..
  • Veiller à vous préserver d’une descente d’organes (prolapsus) que le sport intensif pourrait favoriser si votre périnée manque de tonicité. Ce sera l’objet d’un prochain article.

Testons un peu notre vessie : 

 

Articles complémentaires :

Merci pour votre passage et excellente journée
Françoise Soros

Sources
(1) A.J. Thierry, M.Neerdal