« Il faut aborder le problème d’emblée sous tous ses angles. Ressentir à nouveau ses muscles, la force de son « plancher » mais aussi retrouver une autorité bienveillante sur sa vessie ».
Une sophrologue, associée à une sage-femme et un kiné, a développé une méthode globale pour faire face à la pollakiurie, à l’incontinence d’effort et d’urgence.
Les problèmes de vessie concernent 1 femme sur 5 au-delà de 18 ans et 1 homme sur 2 à partir de 50 ans. Un vrai problème de société dont on ne parle que très peu. La partie émergée de l’iceberg est l’incontinence, souvent attribuée aux personnes âgées, ou encore les soucis de prostate chez les hommes qui peuvent avoir des mictions difficiles, même douloureuses, et parfois des fuites.
C’est un problème lourd et contraignant, que l’on ose peu confier. Pourtant, il est nécessaire d’en parler d’abord à son médecin, pour qu’il puisse écarter ou traiter une éventuelle pathologie. Marie-Pierre Charent est sophrologue. Elle aide des patients stressés à développer leurs propres ressources pour dépasser leurs problématiques. Et dans son cabinet, les langues se délient… Elle a ainsi rencontré des personnes désespérées par une vessie hyperactive, des fuites d’effort, urgences nocturnes, hypertrophie bénigne de prostate…
MISE AU POINT D’UNE METHODE GLOBALE
Tout a commencé avec une personne très proche, valide mais totalement découragée par une incontinence d’effort et d’urgence: la prise en charge a été fructueuse. Marie-Pierre Charent a peu à peu mis au point une méthode composée d’exercices originaux, qui font appel à la conscience musculaire, mais aussi au système nerveux et à la relaxation. « Il faut aborder le problème d’emblée sous tous ses angles. Ressentir à nouveau ses muscles, la force de son « plancher » mais aussi retrouver une autorité bienveillante sur sa vessie ».
Et pour que cette méthode profite à un maximum de personnes, elle a créé un site appelé « Corps Capable » qu’elle anime avec un kiné et une sage-femme. Sur ce site, les courtes vidéos et les exercices accompagnés visuellement , s’associent à des formations de type « Comment faire attendre sa vessie sans stress? » ou « Apprendre à se rendormir après un appel de la vessie »…
Pour en savoir plus sur cette méthode : vessie hyperactive, incontinence, urgence nocturne, que faire
Portez-vous bien et à bientôt
Françoise Soros
Archives de Tag: urgence
Des envies pressantes ! Que peut-on faire ?
Urgence, envies pressantes, urgenturie, impériosité, des termes qui conduisent au même résultat : « un besoin brusque et difficilement contrôlable d’uriner ». Forme bien particulière d’incontinence urinaire.
Voici un article qui vient de paraître de Jean-Yves Nau. Dans lequel, il explique le fonctionnement de ce symptôme appelé aussi « hyperactivité vésicale ». Vous y trouverez des conseils pour gérer plus facilement votre quotidien.
Lire l’article de Jean-Yves Nau : Que faire en cas d’envies pressantes
Articles conseillés pour affiner votre recherche :
- Reconnaître une vessie hyperactive
- Urgences urinaires, ne courez-plus, des solutions existent
- Besoin de faire pipi : que peut-on faire
Merci pour votre visite
Françoise Soros
Impériosité. Paroles de patiente et de dentiste
Il y a des fois où les mots entendus dans son cabinet (pas celui où l’on fait la pause-pipi) valent réflexion !
C’est le cas d’une patiente qui vient en rééducation périnéale pour un problème d’impériosité (envies pressantes).
5 séances se sont écoulées et je lui demande :
- Moi : Madame JJJJJ, comment allez-vous ? Avez-vous été ennuyée depuis la dernière séance ?
- La patiente : Tout va bien, plus de problème. Je gère.
- Moi : mais c’est très bien. Mais comme ça, d’un seul coup ?
- La patiente : je me suis fait enlevé une dent et depuis je n’ai plus de problème
- Moi : c’est étonnant mais que dit votre dentiste ?
- La patiente : il ne comprend pas
Mais alors, quel est le rapport, s’il y en a un, entre une dent en moins et les impériosités ? Pas de réponse pour le moment. Alors, comme on dit « ça lui a coupé la chique ».
En attendant, la patiente est ravie mais comme il lui reste encore 5 séances à faire, elle préfère cependant, les terminer. Au cas où !
Conclusion
Si vous avez des envies pressantes d’uriner, allez-vous faire enlever une dent, c’est radical.
Et si cela n’était pas suffisant, n’hésitez-pas, pour une autre dent.
Merci pour votre passage et excellente journée
Françoise Soros
La Kétamine, drogue du viol et quand la vessie pleure !
Le sujet abordé est celui de la consommation de Kétamine et de ses conséquences sur le système vésical.
Consommée à long terme et de façon régulière, cette drogue peut altérer la muqueuse de la paroi vésicale induisant des troubles vésicaux graves et irréversibles.
Découverte en 1962 mais utilisée en pratique clinique qu’en 1970
La kétamine est un produit utilisé en anesthésie humaine et vétérinaire.
C’est un hallucinogène
En tant qu’usage « détourné » donc illicite, c’est aussi :
- la drogue « de la rue », la drogue « du viol »
Habituellement vendue sous forme de poudre, de comprimés ou de capsules.
Parfois appelée Special K, drogue de club, K, KitKat, Kchai..
A noter que dans de nombreux pays, la kétamine est considérée
comme un stupéfiant pouvant entraîner des troubles graves
Important : la kétamine est inodore et sans saveur et facile à dissoudre dans un liquide, elle peut être glissée discrètement dans une boisson sans être décelée
Quel est l’impact de cette substance sur la vessie ?
La Kétamine, en « usage détourné donc illicite » peut, en plus de lésions cérébrales entraîner des désordres vésicaux du nom de « ketamine bladder syndrome » associés ou non :
– plaies de la vessie et/ou fibrose
– difficulté pour uriner (dysurie)
– douleurs pelviennes
– urgences mictionnelles
– cystites interstitielle
– sang dans les urines (hématurie)..
Un article paru sur halifaxcourier lance un message d’alerte
concernant ces produits toxiques.
La police de West Yorkshire note une augmentation notable de jeunes ayant des problèmes de vessie
suite à la prise de ces produits dopants kétamine et méphédrone.
Le « ketamine bladder syndrome » est un phénomène relativement récent
puisque les premiers symptômes sont apparus en 2007 dans toute la superficie du globe.
Au cours de ces dernières années, aussi bien en Europe, en Asie, au Canada,
aux Etats-Unis et plus récemment le Royaume Uni, les cliniciens ont affirmé avoir soigné des jeunes toxicomanes pour ces troubles graves et qui, dans certains cas, présentaient des dommages irréversibles de la vessie.*
Et « Les symptômes peuvent persister jusqu’à un an ou plus après que la personne cesse d’utiliser la kétamine »
Ne pas oublier que son utilisation est illicite et réprimée par la loi française. Inscrite sur la liste des stupéfiants depuis 1997.
Si votre adolescent présente des épisodes d’incontinence alors que ce n’est pas son habitude, il est primordial d’établir un dialogue avec lui et de consulter un professionnel de santé.
Pensez à tous les inconvénients qu’engendre la prise de ces stupéfiants.
Pas que du rêve, en fin de compte !
Sources :
- halifaxcourier
- ketaminebladdersyndromel
- * (Mason et al, 2010; Chu et al, 2008)
Crédit photo : flickr – damienroudeau
Merci pour votre passage et excellente journée
Françoise Soros
Ma vessie va t’elle tenir tout le film ?
Citation du jour
« La longueur d’un film devrait être directement lié à l’endurance de la vessie humaine. » Alfred Hitchcock
Articles conseillés :
- Besoin de faire pipi : que peut-on faire
- Avec RunPee, la pause-pipi est possible
- Révolution urinaire : faire pipi debout
- Le plan du blog
Merci pour votre passage et excellente journée
Françoise Soros
Incontinence urinaire chez les femmes sportives
Les tabous ont la vie dure, surtout chez les femmes sportives de haut niveau, plongées dans un univers de tradition masculine, tournées vers la performance . Elles sont loin d’exprimer à leurs soignants (pas toujours prêts à leur écoute) ces fuites déshonorantes.
Il en est de même pour les femmes pratiquant un « sport de loisir » comme le démontre l’étude ci-dessous.
Un petit sondage en fin d’article vous attend. Merci de prendre quelques minutes de votre temps, pour y répondre
Une étude épidémiologique (1) à propos de 100 cas faite par le Service d’urologie du Centre Hospitalier de Mons (Belgique) est fort instructive sur l’incontinence urinaire chez les personnes sportives.
L’analyse épidémiologique de l’incontinence urinaire, réalisée chez cent femmes pratiquant un « sport loisir » à raison de 1 à 2 fois par semaine et non dans le cadre d’une compétition , a révélé :
Une fréquence extrêmement élevée de 31% de déficiences sphinctériennes à 34 ans.
Un interrogatoire extrêmement détaillé a permis de constater que certains éléments pouvaient contribuer de manière significative à l’incontinence.
L’âge, le nombre et le déroulement des accouchements, la kinésithérapie du post-partum, les sports pratiqués, les circonstances des pertes, les changements de sport apparaissent comme des éléments dont il faut tenir compte dans le mécanisme de l’incontinence urinaire d’effort.
Il n’apparaît pas clairement que les antécédents , urologiques, neurologiques ou l’existence d’une irritabilité urétrale, un temps de miction allongé ou l’existence d’une pollakiurie aient une influence majeure sur l’incontinence des sportives.
- La moyenne d’âge des femmes interrogées était de 29,7 années.
- La moyenne d’âge pour les femmes continentes était de 27,6 années et 34,7 années pour les femmes incontinentes.
Bien que 50% des femmes ayant accouché présentaient de l’incontinence, 25% des nullipares en présentaient également !
Parmi les femmes sportives incontinentes, 65% n’avaient pratiqué que de la kinésithérapie abdominale en post-partum.
23% de ces patientes pratiquent le jogging et 18% ont changé de sport en raison de leur affection.
La prise en charge précoce de ces problèmes est quasi inexistante pour des raisons multiples. Ceci doit certainement nous inciter à informer davantage les jeunes femmes de l’existence fréquente de ce problème et des remèdes non agressifs qu’en tout intelligence elles pourraient utiliser préventivement.
Conclusion toute personnelle :
- Bien que cette étude ne soit pas récente, la problématique reste quasi la même en 2014 et il serait important que les médecins prennent le temps d’informer davantage les jeunes femmes !
- Si vous avez des adolescentes, n’hésitez-pas à leur conseiller en langage simple, de contracter de temps en temps leur périnée. Même chose pour les adolescents..
- Veiller à vous préserver d’une descente d’organes (prolapsus) que le sport intensif pourrait favoriser si votre périnée manque de tonicité. Ce sera l’objet d’un prochain article.
Testons un peu notre vessie :
Articles complémentaires :
Merci pour votre passage et excellente journée
Françoise Soros
Sources
(1) A.J. Thierry, M.Neerdal