Joaquín Albarrán, pionnier de l’urologie


Pionnier de l’urologie, premier chirurgien en France, à pratiquer la prostatectomie par voie périnéale, Joaquín María Albarrán y Domínguez est né à Sagua-Grande à Cuba le 9 mai 1860. 

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Pionnier de l’urologie, Albarran aura été le premier chirurgien en France à pratiquer la prostatectomie par voie périnéale. En 1908, il publia une série statistique de plus de cent cas avec une mortalité inférieure à deux pour cent ; les résultats éloignés étaient favorables et la guérison complète dans la totalité des cas. Cette technique a été abandonnée au profit des abords antérieurs ou des voies endoscopiques. 

Albarran a aussi développé une méthode expérimentale de l’exploration de la fonction rénale qui sera dénommée plus tard « épreuve ou test d’Albarran ». Il améliora aussi la cystoscopie en inventant le levier d’Albarran qui permet une plus grande précision des mouvements du cystoscope pendant le cathétérisme de l’uretère. Enfin, Il décrivit, conjointement avec Halle, le Bacillus pyogènes appelé par la suite Bacterium Coli. 
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Françoise Soros
Photo : capture écran

Un nouveau type de laser pour l’Hôpital Saint-Joseph-Saint-Luc


l’hypertrophie bénigne de la prostate (HPB) touche environ 2 millions d’hommes. 60.000 interventions chirurgicales par an. Il s’agit d’une pathologie où les tissus de la prostate se développant avec l’âge, entraînent une augmentation de son volume et causant de nombreux désagréments, comme le besoin urgent d’uriner.
Le  service d’urologie de l’Hôpital Saint-Joseph-Saint-Lyon vient de se doter de ce laser GreenLight XPS extrêmement puissant (180 watts).

Le chirurgien utilise ce rayon laser vert comme un outil de précision pour traiter une hypertrophie bénigne de la prostate
Ce type de laser  minimise l’invasion chirurgicale ce qui implique une hospitalisation de courte durée et une limitation notable des complications immédiates, notamment le risque hémorragique.

Pour consulter  l’article :  Un nouveau type de laser pour l’Hôpital Saint Joseph Saint Luc – metronews.

Articles en rapport (Liens externes) :
Clinique pour thérapies de la prostate : Greenlight XPS Laser
Première Canadienne Hypertrophie de la prostate : le CHUM innove

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Françoise Soros

Besoin urgent de faire pipi : que peut-on faire ?


« La vie m’a appris une chose : quand il y a urgence, il faut parfois savoir ne pas se presser. » [ Christian Blanc ]

Pour rejoindre la citation de Christian Blanc, j’ajouterais qu’il est « tout à fait possible de mieux gérer la situation » et nous allons voir comment.

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Deux contextes sont cependant différents dans cette situation à savoir :

  • Etre à l’extérieur
  • Etre chez soi

La possibilité de mieux gérer de façon active ces besoins urgents peut s’acquérir, en dehors d’une instabilité vésicale qui se manifeste par une urgence mictionnelle avec mictions fréquentes (plus de 8 fois/24h), incontinence et besoin de se lever la nuit pour uriner.

1- Peut-on à la maison, gérer ces envies pressantes ?

Le chez-soi est un lieu où l’on devrait se sentir en sécurité or la « vessie » a besoin d’être dans un climat de confiance et de sérénité pour bien fonctionner (en dehors de tout contexte organique). Le stress, l’inquiétude, le fait de ne pas prendre son temps pour aller aux toilettes, etc sont des facteurs favorisant les envies pressantes.

La vessie est un organe qui « pompe » toutes nos émotions.

Oui, il est possible de lutter contre ces besoins urgents  :

  • Par exemple ne pas se dire « je n’ai pas le temps, j’irai plus tard ». Il arrivera un moment où la vessie sera comme une « montgolfière » et alors là, vous ne pourrez pas retenir !
  • Eviter de boire des quantités de liquides importantes. Il est préférable de boire souvent dans la journée par petites quantités. Siroter votre eau plutôt que boire à la bouteille.
  • Si malgré tout, une envie pressante survenait, pas de panique, vous êtes chez vous. Respirez un bon coup, si besoin est, asseyez-vous et vous verrez que votre vessie sera à même de vous écouter. Elle se calmera quelques instants, le temps de vous permettre d’arriver aux toilettes.

Surtout ne vous précipitez pas au pipi-room car plus vous allez vous énerver, plus la vessie va suivre votre rythme. Et là, risque d’inondation !

2- Peut-on à l’extérieur, gérer ces envies pressantes ?

C’est un combat un peu plus difficile. Vous êtes dans l’angoisse de la fuite à la recherche d’endroits pour soulager vos envies.

  • Y a t-il des toilettes à cet endroit ? Vont-elles être à peu près propres ?
  • Vais-je avoir le temps d’y arriver ? Pleins d’interrogations vous envahissent.

Aussi pour réussir à gérer vous confronter à l’extérieur sans trop de difficultés, il est bon de vous entrainer à la maison calmement. Ne pas retenir trop longtemps, respirer…

Et si besoin, une rééducation périnéale chez un kinésithérapeute spécialisé pourra vous aider à franchir le cap.

Le syndrôme du « paillasson » ou celui de la clef (envies urgentes accentuées en arrivant chez soi) ne seront plus qu’un mauvais souvenir.

Pour vous aider, il existe une application pour smartphone qui répertorie les différentes toilettes de votre ville : « Où sont les toilettes ? » (Toilet Finder) en téléchargement sur Softonic

Tenez-bon. Vous allez y arriver !

Articles complémentaires  :

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Incontinence urinaire chez les femmes sportives


Les tabous ont la vie dure, surtout chez les femmes sportives de haut niveau, plongées dans un univers de tradition masculine, tournées vers la performance . Elles sont loin d’exprimer à leurs soignants (pas toujours prêts à leur écoute) ces fuites déshonorantes.
Il en est de même pour les femmes pratiquant un « sport de loisir » comme le démontre l’étude ci-dessous. 

Un petit sondage en fin d’article vous attend. Merci de prendre quelques minutes de votre temps, pour y répondre

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Une étude épidémiologique (1) à propos de 100 cas faite par le Service d’urologie du Centre Hospitalier de Mons (Belgique) est fort instructive sur l’incontinence urinaire chez les personnes sportives.

L’analyse épidémiologique de l’incontinence urinaire, réalisée chez cent femmes pratiquant un « sport loisir » à raison de 1 à 2 fois par semaine et non dans le cadre d’une compétition , a révélé :
Une fréquence extrêmement élevée de 31% de déficiences sphinctériennes à 34 ans.

Un interrogatoire extrêmement détaillé a permis de constater que certains éléments pouvaient contribuer de manière significative à l’incontinence.
L’âge, le nombre et le déroulement des accouchements, la kinésithérapie du post-partum, les sports pratiqués, les circonstances des pertes, les changements de sport apparaissent comme des éléments dont il faut tenir compte dans le mécanisme de l’incontinence urinaire d’effort.

Il n’apparaît pas clairement que les antécédents , urologiques, neurologiques ou l’existence d’une irritabilité urétrale, un temps de miction allongé ou l’existence d’une pollakiurie aient une influence majeure sur l’incontinence des sportives.

  • La moyenne d’âge des femmes interrogées était de 29,7 années.
  • La moyenne d’âge pour les femmes continentes était de 27,6 années et 34,7 années pour les femmes incontinentes.

Bien que 50% des femmes ayant accouché présentaient de l’incontinence, 25% des nullipares en présentaient également !

Parmi les femmes sportives incontinentes, 65% n’avaient pratiqué que de la kinésithérapie abdominale en post-partum.
23% de ces patientes pratiquent le jogging et 18% ont changé de sport en raison de leur affection.

La prise en charge précoce de ces problèmes est quasi inexistante pour des raisons multiples. Ceci doit certainement nous inciter à informer davantage les jeunes femmes de l’existence fréquente de ce problème et des remèdes non agressifs qu’en tout intelligence elles pourraient utiliser préventivement.

Conclusion toute personnelle :

  • Bien que cette étude ne soit pas récente, la problématique reste quasi la même en 2014 et il serait important que les médecins prennent le temps d’informer davantage les jeunes femmes ! 
  • Si vous avez des adolescentes, n’hésitez-pas à leur conseiller en langage simple, de contracter de temps en temps leur périnée. Même chose pour les adolescents..
  • Veiller à vous préserver d’une descente d’organes (prolapsus) que le sport intensif pourrait favoriser si votre périnée manque de tonicité. Ce sera l’objet d’un prochain article.

Testons un peu notre vessie : 

 

Articles complémentaires :

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Françoise Soros

Sources
(1) A.J. Thierry, M.Neerdal